MONDE : Accord entre la Chine et l’Argentine
Du 24/05 au 31/05, le cours de l’échéance juillet à Chicago a perdu 7 $/t pour se situer à 176 $/t. La pression est de mise sur le maïs à Chicago alors que les semis progressent rapidement aux Etats-Unis, malgré la météo parfois délicate. Aux Etats-Unis, au 26/05, 89% des maïs étaient semés contre 82% à cette date en moyenne (2019-2023). Cette rapide avancée des semis rassure les
opérateurs et relance les interrogations sur une révision en hausse de surfaces de maïs fin juin dans le prochain rapport de l’USDA consacré à cette question. La semaine passée, les contractualisations à l’export se sont situées dans les attentes des opérateurs aux Etats-Unis avec 810 Kt pour la fin de campagne, et 188 Kt pour 2024/2025. La production d’éthanol se maintient au-delà du million de barils quotidien et les stocks poursuivent leur recul grâce à un bon niveau d’exportations. Au Brésil, 2% des maïs safrinha sont récoltés. La zone de production apparaît
comme coupée en deux avec de bons rendements sur le Centre Nord, fruit de conditions météos favorables, tandis que ceux du Centre-Sud sont plus dégradés, conséquence d’épisodes récurrents de déficit hydrique. Le sec se maintient sur cette dernière zone ce qui pénalise le remplissage des maïs tardifs. Les estimations de production restent encore très variables à ce stade selon les
analystes, de 110 à 125 Mt. En Argentine, 30% de la récolte était réalisée fin mai Les producteurs ralentissent les chantiers pour battre le maïs aux normes. La semaine a été marquée par
l’annonce d’un accord sanitaire avec la Chine qui devrait permettre au pays d’exporter son maïs vers cette destination dès juillet. L’Argentine devrait rapidement en profiter, le maïs local étant le moins cher rendu Asie à l’heure actuelle. La Chine, l’un des principaux importateurs mondiaux, poursuit ainsi sa politique de diversification d’approvisionnement et a désormais accès aux exportations des 4 principaux exportateurs mondiaux (Etats-Unis, Ukraine, Brésil, Argentine). Cela accentue la compétition sur ce marché, au détriment de l’origine américaine
EUROPE : Fin de la campagne d’importations
La campagne d’importation européenne 2023/2024 entre dans son dernier mois et marque toujours un ralentissement avec 16,7 Mt importées fin mai contre 19 Mt en moyenne à cette date (2019-2023). Dans son bilan de mai, la Commission Européenne maintient ainsi sa projection pour la campagne en cours à 17,5 Mt. Pour 2024/2025, elle estime à ce stade que 17,4 Mt de maïs devraient être importées dans l’UE. En Mer Noire, des pluies localisées ont soulagé ponctuellement le déficit hydrique, mais les inquiétudes restent marquées avec le retour d’un temps sec et chaud, et des températures attendues à plus de 30°C entre l’Ukraine et la Russie.
FRANCE : Maïs compétitif en FAB
Au 27/05, selon CéréObs, 85% des maïs étaient semés contre 98% à cette date en moyenne (2019-2023), conséquence des fortes pluviométries des dernières semaines. Les semis devraient profiter du retour annoncé du sec. La FAB reste active aux achats et en couverture pour l’été avec un intérêt pour le maïs compte-tenu de la forte hausse du prix du blé. La navigation sur le Rhin est rendue difficile par les fortes pluies ayant touché le bassin rhénan. Du 17/05 au 24/05, en nouvelle récolte, le contrat novembre 2024 d’Euronext a perdu 3,75 €/t pour se situer à 223 €/t. Les prix physiques pour la fin de campagne 2023/2024 restaient stables, aux alentours de 200 €/t selon les régions.