MONDE : Stocks mondiaux et américains en baisse
Du 06/12 au 13/12, le cours de l’échéance mars à Chicago a gagné 1 $/t pour se situer à 174 $/t. Le maïs américain a confirmé son mouvement haussier après un rapport de l’USDA révisant en baisse les stocks américains et mondiaux. Cela a conduit les cours américains à venir buter sur la résistance des 176 $/t (4,5 $/boisseau) malgré une accentuation de la position acheteuse des fonds non-commerciaux. Dans son rapport de décembre, pour la campagne en cours, l’USDA a revu en hausse de 5,1 Mt la demande américaine compte-tenu des bonnes performances à l’exportation et en matière de production d’éthanol ces derniers mois. Cette hausse de la demande est reportée sur les stocks de fin de campagne qui baissent d’autant et s’établissent désormais à 44,2 Mt, sous les attentes des opérateurs. Les stocks annoncés sont désormais plus faibles que ceux de la campagne passée (44,7 Mt)
L’USDA a par ailleurs revu en baisse de 2 Mt (14 Mt) les projections d’importations de maïs chinoises en 2024/2025. Au niveau mondial, l’USDA a revu, pour la campagne en cours, la production en baisse de 1,5 Mt (1218 Mt), la consommation en hausse de 8,2 Mt (1238 Mt) et les stocks en baisse de 7,7 Mt (296 Mt), sous les attentes des opérateurs. En Argentine, au 11/12, 56% des semis de maïs sont réalisés, accentuant leur avance sur la moyenne 5 ans. Le service météorologique national prévoit un été dans la moyenne en termes de précipitations mais plus chaud que la normale. Cela pourrait nuire au maïs et au soja dans les prochaines semaines alors qu’ils sont dans d’excellentes conditions jusqu’à présent. Au Brésil, les semis de soja et de maïs safra (pleine saison) se terminent. Les deux cultures sont globalement dans de très bonnes conditions. Les pluies des dernières semaines permettent par ailleurs le retour du fret fluvial, partiel ou total, sur les principaux affluents de l’Amazone desservant les ports de « l’Arc Nord » qui ont vu transiter 43% des exportations brésiliennes de maïs l’an passé. Le
programme d’exportations reste à la traîne, pénalisé depuis le début de campagne par un manque de compétitivité par rapport aux Etats-Unis, et concurrencé par la forte demande locale de l’industrie de l’éthanol.
EUROPE : Progression des prix ukrainiens
L’euro est repassé sous le seuil des 1,05 dollars pour un euro après une nouvelle baisse, attendue, de 25 points de base des taux de la BCE. Cette faiblesse de l’euro soutient la compétitivité des céréales européennes face à leurs
concurrentes. Le prix du maïs ukrainien a de nouveau progressé, après une pause début décembre, légèrement au-delà des 200 $/t rendu Odessa à la faveur d’une demande dynamique et de moindres disponibilités du fait de la sécheresse estivale. L’USDA a cependant revu la production ukrainienne en très légère hausse de 300 Kt (26,5 Mt). En ce qui concerne l’UE, l’USDA a revu la production en baisse de 800 Kt (58 Mt) et les importations en hausse de 500 Kt (19,5 Mt).
FRANCE : La récolte se termine
La récolte de maïs grain se termine avec, selon la dernière publication CéréObs de l’année, un retard de 3 semaines en moyenne par rapport à la normale du fait des conditions climatiques de la campagne. La semaine passée, le cours de l’échéance mars d’Euronext a gagné 1 €/t, pour se situer à 206,75 €/t. Le marché à terme français a suivi la tendance observée outre-Atlantique. Les prix physiques sont restés globalement stables, entre 180 et 200 €/t selon les régions.