MONDE : Investiture de Donald Trump
Du 10/01 au 17/01, le cours de l’échéance mars à Chicago a gagné 2 $/t pour se situer à 187 $/t. Après un rapport USDA de janvier particulièrement haussier pour le maïs, la dynamique de hausse s’est maintenue la semaine passée du fait d’importants achats des fonds qui retrouvent leur position nette acheteuse la plus importante depuis mai 2022. Cependant, du fait des récentes hausses de prix, et malgré une révision en baisse des stocks de soja, le ratio de prix soja/maïs est à son plus bas niveau à cette date depuis 2013. Cette situation est favorable à une hausse des surfaces de maïs aux Etats-Unis en 2025. Cela pourrait venir peser sur les cours à partir de la fin février avec les 1ères projections de l’USDA. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 1 Mt, confirmant la reprise de l’activité après les fêtes de fin d’année. Les opérateurs s’inquiètent cependant des projets douaniers de Donald Trump qui a promis, dès son investiture, d’imposer d’importants droits de douane à ses partenaires. Cela est source de volatilité. En effet, cette menace est particulièrement forte pour le Canada et le Mexique, premiers destinataires du maïs américain (grain et éthanol), accusés de ne pas contrôler suffisamment leur frontière et qui pourraient répliquer si Trump mettait ses menaces à exécution. Au niveau mondial, dans son rapport de janvier pour la campagne en cours et par rapport à décembre, l’IGC a revu la production en baisse de 6 Mt (1219 Mt), la consommation en hausse de 4 Mt (1239 Mt), à un nouveau record, et les stocks en baisse de 3 Mt (272 Mt). Après l’USDA, l’IGC confirme le regain de tension sur le bilan mondial du maïs du fait principalement de la baisse des stocks américains. En Argentine, les pluies sont éparses et les températures dépassent ponctuellement les 38°C, pénalisant les semis précoces en floraison. Cela a conduit la bourse des céréales de Rosario à revoir en baisse la production de 4 Mt (48 Mt) par rapport à sa première estimation. Au Brésil, les semis de maïs safrinha (75% de la production) débutent. Les surfaces sont désormais attendues en légère hausse du fait de la progression des prix liée à la demande de l’industrie de l’éthanol ces derniers mois. Les pluies persistantes sur le Centre-Ouest pourraient à terme freiner la récolte de soja et les semis de maïs safrinha, une situation à suivre dans les prochaines semaines.
EUROPE : Trump veut en finir avec la guerre en Ukraine
La faiblesse de l’euro face au dollar se maintient dans un contexte de faiblesse économique de l’UE, 2e année de récession en Allemagne, et de réformes fiscales ambitieuses promises par Donald Trump. Cette situation soutient la compétitivité des céréales européennes. Le président américain fait de la fin de la guerre en Ukraine une priorité de son début de mandat. En cas de concrétisation, cela affecterait les marchés céréaliers compte-tenu du rôle prépondérant de la Mer Noire dans les échanges mondiaux. En Ukraine, le maïs rendu Odessa a maintenu sa dynamique de hausse la semaine passée et a progressé de 3,5 $/t pour se situer à 211 $/t.