Le congrès du maïs s’est tenu les 21 et 22 novembre à Mulhouse et a accueilli plus de 550 participants. Agriculteurs venus de toute la France, semenciers, agrochimistes, distributeurs, … ont pu participer aux différentes assemblées. Rendez-vous phare de l’édition 2018 du Congrès maïs, l’Assemblée Générale de l’AGPM s’est déroulée en 3 parties : l’AGPM en actions, une table ronde sur la diversité et à la durabilité des territoires maïs et enfin, les interventions de clôture du Ministre, de la Présidente de la FNSEA et du Président de l’AGPM. La table ronde a prouvé l’attachement de l’AGPM à l’aspect territorial du maïs.
La table ronde, animée par Pascal Berthelot, a prouvé l’attachement de l’AGPM à l’aspect territorial du maïs aux niveaux économique, environnemental et sociétal. Thierry Roquefeuil, Président du CNIEL, a affirmé le rôle fondamental du maïs dans la filière lait. Outre ses qualités nutritionnelles, François Cholat, président du SNIA, a indiqué l’implication de la filière maïs dans la démarche Duralim visant à promouvoir la durabilité de l’alimentation animale en France. Jean-Paul Lataste, Président AGPM Maïs doux, nous a sensibilisé au rôle de la filière maïs doux : une production exemplaire au cœur du territoire du sud-ouest et Jean-Michel Habig, Président de la CAC et porte-parole de tous les OS maïs alsaciens a souligné les forces de la maïsiculture régionale. Franck Laborde a porté l’ambition du maïs en matière de bioénergie et de Biogaz : un secteur porteur et un outil pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique, à condition de débloquer plusieurs verrous. Patrick Bastian, responsable Agriculture et forêt du Conseil Régional a conclu la table ronde, rappelant son attachement à la filière maïs alsacienne mais rappelant également les attentes sociétales.
Occupé à défendre son budget, Ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume n’a pas fait le déplacement et est intervenu dans une courte vidéo. Outre une timide ouverture sur le stockage de l’eau et sur la baisse des charges (TO-DE), Didier Guillaume n’a pas répondu aux préoccupations de la filière (néonicotinoïdes, assurances, nouvelles techniques de sélection, produire davantage en France pour enrayer la hausse des importations de maïs européennes).
Pourtant ces préoccupations sont partagées par la Présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, qui a souligné la complémentarité maïs et productions animales et rappelé l’implication de la FNSEA dans le contrat de solutions témoignant de la bonne volonté des agriculteurs à répondre à la commande politique mais pas n’importe comment et à n’importe quel prix mais au contraire avec du temps et des mesures d’accompagnement dont l’assurance, l’accès à l’eau et aux biotechnologies font partie. Le Président de l’AGPM, Daniel Peyraube a dénoncé la situation de la production maïsicole européenne avec la hausse des importations (en provenance d’Ukraine et du Brésil) et la baisse de la production française et européenne. « On ne peut nous interdire un modèle de production et en même temps l’importer ! Je ne peux me résoudre à cette fatalité. Notre plante est magnifique, elle a de nombreuses qualités, il faut le faire savoir » a-t-il déclaré.