MONDE : Conflit américano-iranie
Du 27/12/19 au 03/01/20, l’échéance Mars à Chicago a perdu 1,4 $/T pour se situer à 152 $/T. Les tensions grandissantes entre les Etats-Unis et l’Iran inquiètent les opérateurs par les menaces qu’elles font peser sur le commerce mondial et les approvisionnements en énergie. Par ailleurs, les exportations américaines sont restées en berne ces dernières semaines. Les chiffres hebdomadaires de la production et des stocks d’éthanol sont meilleurs mais les perspectives à moyen terme restent dégradées pour les industriels qui redressent difficilement leurs marges. Dans ce contexte, opérateurs et analystes attendent d’en savoir plus sur le contenu de l’accord commercial sino-américain annoncé en décembre. Celui-ci devrait être signé le 15 janvier prochain à la Maison Blanche, si le contexte mondial le permet. Des achats de maïs, drèches et une baisse des droits de douane (45%) sur l’éthanol américain pourraient faire partie des annonces.
Au Brésil, les récoltes des sojas les plus précoces ont commencé. La météo est globalement favorable à l’exception du Nordeste et du Rio Grande do Sul où les maïs de pleine saison souffrent de la sécheresse. Du fait de stocks faibles et d’une forte demande pour l’exportation et surtout l’alimentation animale, les prix domestiques sont élevés et très incitatifs pour les producteurs brésiliens.
En Argentine, les taxes à l’exportation sur les céréales sont passées à 15%. Des négociations sont en cours entre le gouvernement et les producteurs afin de régionaliser cette taxe pour ne pas trop pénaliser les producteurs éloignés des ports. De manière générale, cette taxation devrait limiter l’usage d’intrants, notamment en matière de fertilisation. L’estimation de sole de maïs, 6,3 Mha, n’a pas été modifiée pour le moment mais pourrait être revue à la baisse dans les zones où la rentabilité ne serait plus garantie. Au 1er janvier, 84% des semis étaient effectués. Malgré de récentes pluies, la sécheresse touche une bonne partie de la zone de production, en particulier le nord (où les derniers semis restent à faire) et le sud. Seuls 36% des maïs sont en conditions « bonnes à excellentes » contre 43% à la mi-décembre.
EUROPE : Hausse des prévisions d’importations
Du 27/12/2019 au 03/01/2020, l’échéance janvier sur euronext a gagné 2,5 €/T pour se situer à 168 €/T. Les cours du maïs sont tirés par ceux du blé.
Au 23/12/2019, l’UE avait importé 10,2 Mt de maïs contre 7,2 Mt en moyenne ces 3 dernières campagnes. Malgré un rythme d’exportations record pour l’Ukraine (environ un tiers du disponible est exporté), cette origine est à l’heure actuelle en léger repli, par rapport à la précédente campagne, dans l’approvisionnement européen.
Dans son bilan de décembre, la Commission Européenne a revu ses prévisions de production en hausse avec 67,8 Mt (67 Mt en novembre) de même que les stocks de report avec 23,9 Mt (22 Mt en novembre) et les importations avec 19 Mt (17 Mt en novembre).