MONDE : Déficit hydrique en Amérique du Sud
Du 20/11 au 27/11, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont gagné 1 $/t pour se situer à 167,5 $/t. Les cours à Chicago ont connu une légère hausse malgré des prises de profit de la part des fonds avant Thanksgiving. La bonne dynamique des exportations américaines continue de soutenir les cours. Le chiffre hebdomadaire des ventes nettes à l’export (engagement d’exportations) était la semaine passée de 1,7 Mt, un chiffre supérieur aux attentes des exportateurs, dont 300 Kt vers la Chine. Par ailleurs, dans son rapport de novembre, le CIC confirme une certaine tension sur le bilan mondial du maïs à moyen terme. L’institution, par rapport au mois d’octobre, a revu en baisse la production mondiale de 10 Mt (1146 Mt), la consommation mondiale de 4 Mt (1169 Mt) et les stocks de report de 4 Mt (275 Mt) alors que ceux des 4 principaux exportateurs étaient revus en baisse de 12 Mt (58 Mt). En effet, le CIC revoit en nette baisse les stocks de report américains du fait des réductions de production et d’une forte demande pour l’export. L’origine américaine doit répondre à l’essentiel de la demande mondiale au moins jusqu’au printemps, avec l’arrivée des récoltes en Argentine puis au Brésil. Dans ces deux pays, le déficit hydrique dû au phénomène climatique la Niña continue d’inspirer l’inquiétude. Les pluies ont été éparses la semaine passée mais devraient toucher les états du sud du Brésil, producteurs de maïs de pleine saison, la semaine prochaine. Le centre du Brésil, producteur de maïs safrinha, et le centre de l’Argentine, principale zone de production, devraient rester secs les 7 prochains jours. Dans ce dernier pays, les semis devraient reprendre, avec les semis de maïs tardif, avec le début du mois de décembre. Au 26/11, les conditions de culture des maïs se sont dégradées d’un point par rapport à la semaine précédente, avec 34% des maïs en conditions « bonnes à excellentes » 20% des maïs sont en zone de stress hydrique, 7 points de plus que la semaine précédente.
EUROPE : Disponibilités limitées en Mer Noire
Dans son rapport de novembre, et par rapport à octobre, le CIC a nettement revu en baisse la production roumaine de maïs. Elle est estimée à 7,1 Mt contre 10,4 Mt en octobre (15,4 Mt en 2019/20). De même le CIC revoit la production ukrainienne en baisse de 3 Mt à 30 Mt. Dans ces deux pays, les exportateurs font face à des problèmes de défauts sur les contrats passés avec les producteurs. A cette date, en Ukraine, la collecte est de 26,3 Mt alors que 92% de la récolte est effectuée. Par conséquent, la campagne d’exportations a pris du retard. Les chargements devraient être conséquents sur la fin d’année. Dans son bilan de novembre, par rapport à celui d’octobre, la Commission Européenne, a revu en baisse sa projection d’importations de 1 Mt (21 Mt). Ce chiffre paraît encore surévalué compte tenu des disponibilités et des prix en Mer Noire comme en Amérique du Sud. A date, les importations de l’UE sont en repli de 17% par rapport à la campagne 2019/20.
FRANCE : Fin de la récolte de maïs
Au 23/11, Céréobs annonçait la fin de la récolte de maïs pour la campagne 2020/21 ainsi que la fin des semis de blé tendre. Ces derniers ont bénéficié d’un automne plus clément que lors de la campagne précédente. De ce fait la sole de blé tendre devrait regagner des surfaces et pourrait même dépasser la moyenne quinquennale (5 Mha) du fait des bons niveaux de prix pour la prochaine récolte sur Euronext. En maïs, les prix physiques se maintiennent à des niveaux élevés.