Une année hydrologique 2019-2020 globalement excédentaire
L’année hydrologique 2019-2020, présente un cumul global de précipitations excédentaire de près de 10 % en moyenne sur la France. L’excèdent est généralement compris entre 25 et 50 % sur la pointe du Cotentin, du Finistère aux Landes, sur les Pyrénées-Orientales et l’est de l’Aude, en région PACA et plus localement dans le Cantal, la Seine-Maritime, sur le sud de la Savoie ainsi que sur le relief de la Haute-Corse.
Si l’on s’intéresse à la période de recharge (septembre 2019 à mars 2020), la pluviométrie a été excédentaire en moyenne de plus de 20 % sur la France. En revanche, les précipitations ont été en moyenne déficitaires de l’Alsace au nord d’Auvergne-Rhône-Alpes et le long du couloir rhodanien.
Une période estivale exceptionnellement sèche
L’année s’est caractérisée par une période estivale très chaude et un mois de juillet 2020 exceptionnellement sec.
Les précipitations ont été inexistantes en juillet et sont restées rares sur le sud et l’est du pays en août, accentuant le phénomène de sécheresse. Malgré des pluies orageuses sur l’ouest et le nord dans la seconde moitié du mois, et plus localement en Nouvelle-Aquitaine, le mois d’août 2020 enregistre un déficit moyen de pluie de 20 %.
Mais il faut retenir que malgré ces conditions climatiques exceptionnelles, les irrigations se sont déroulées correctement dans une grande majorité des départements. En effet, les arrêtés d’irrigation ont été relativement limités sur juillet, et même s’ils se sont généralisés en août, ils ont été globalement plus tardifs qu’en 2019 car les pluies, globalement abondantes de l’automne-hiver, avaient permis de recharger les nappes. Le bénéfice des pluies hivernales s’est poursuivi jusqu’au début de l’été, la vidange ayant démarré lentement et tardivement.
Début de la recharge des nappes amorcée. La recharge des nappes liées aux précipitations des dernières semaines est en train de s’initier. Les niveaux sont en hausse sur les nappes réactives et les secteurs les plus arrosés tandis que les niveaux des nappes inertielles et des secteurs en déficits pluviométriques sont toujours en baisse ou se stabilisent. La situation au mois d’octobre est satisfaisante sur une grande partie ouest du territoire. Sur ce secteur, le bénéfice de la recharge abondante de l’hiver dernier se ressent toujours, auquel s’ajoutent les apports de ce début de recharge. Les niveaux des nappes sont particulièrement hauts dans le bassin Adour-Garonne et en Bretagne. Dans l’Est, la recharge a débuté mais la situation s’améliore plus lentement. Les niveaux sont bas à très bas dans les régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et en Limousin. Mais la recharge devrait se généraliser à l’ensemble des nappes et la situation s’améliorer dans ces zones.