Corn Market 275

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MONDE : Inquiétudes renouvelées sur la Corn Belt

Du 9 au 16 juillet, les cours de l’échéance décembre 2021 à Chicago ont gagné 14 $/t pour se situer à 217 $/t. Après des pluies la semaine passée ayant permis de stabiliser temporairement les maïs souffrant du déficit hydrique dans l’Ouest de la Corn Belt, les opérateurs s’inquiètent désormais d’un retour d’un temps chaud et sec pour la fin du mois et, selon différents modèles, pour le début du mois d’août. Au 11 juillet, 65% des maïs étaient en conditions « bonnes à excellentes » contre 64% une semaine auparavant. A cette même date, 26% des maïs américains avaient atteint le stade de la floraison contre 30% en moyenne à cette époque (2016-2020). Le rapport de juillet de l’USDA n’a pas beaucoup affecté les cours. Celui-ci a entériné la hausse des surfaces américaines annoncée fin juin et, comme prévu, n’a pas modifié la prévision de rendement. De ce fait, les révisions en hausse de la production de 4,5 Mt (385 Mt) et des stocks de report de 1,9 Mt (36,4 Mt), par rapport à juin, étaient attendues par les opérateurs.
La semaine passée, l’OPEP+ (OPEP, Russie…) s’est accordée sur une augmentation de la production pétrolière d’ici à la fin 2021 ce qui amène un peu de détente sur les produits énergétiques, dont l’éthanol, après la remontée des prix des derniers mois. Au Brésil, les maïs safrinhas, déjà fortement affectés par la sécheresse et un premier épisode de gel début juillet, pourraient être de nouveaux touchés par des gelées dans le sud cette semaine alors qu’une partie des surfaces est encore à la phase de remplissage du grain. Dans son rapport de juillet, l’USDA a revu la production brésilienne de maïs en baisse de 5,5 Mt (93 Mt). Cela paraît encore optimiste, la plupart des analystes tablant sur un chiffre entre 85 et 90 Mt. Cette situation affecte d’ores et déjà les exportations brésiliennes, habituellement fortes à l’été. De nombreux contrats sont annulés au profit de l’approvisionnement domestique, mieux rémunéré. Les exportations du second exportateur mondial pourraient être inférieures à 30 Mt pour la campagne 2020/21.

EUROPE : Chaleur en Ukraine

Si l’Europe de l’Ouest, et la France en particulier, ne manque pas de pluie depuis les semis, il en va autrement de l’Europe centrale et des Balkans. Une bande allant de la Pologne à la Serbie est touchée par un déficit hydrique marqué. La Pologne a reçu des pluies ces 2 dernières semaines et la Hongrie comme la Serbie devrait en recevoir dans la semaine ce qui devrait améliorer la situation. En Mer Noire, la Bulgarie comme le sud de la Roumanie et le centre de l’Ukraine ne devraient pas recevoir de pluies cette semaine et les températures devraient rester chaudes. Dans cette zone, ces conditions météo sont en place depuis le début du mois de juillet mais les réserves utiles ont reçu beaucoup d’eau au printemps.