MONDE : Début des semis sud-américains
Du 17/09 au 24/09, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont perdu 1 $/t pour se situer à 207 $/t. Les cours ont connu peu d’évolution cette semaine. Après avoir été mis sous pression par la situation précaire d’Evergrande, mastodonte chinois de l’immobilier, les marchés semblent avoir été rassurés par des rumeurs d’interventions gouvernementales. Les opérateurs s’inquiétaient cette semaine d’une information de Reuters laissant entendre que l’EPA allait proposer des coupes importantes au mandat américain d’incorporations d’éthanol dans le carburant pour 2020 et 2021. Ces diminutions d’incorporations se traduiraient par une perte de demande de plusieurs millions de tonnes de maïs alors que le débouché de l’éthanol absorbe en moyenne 40% de la production américaine. Aux Etats-Unis, la maturité du maïs progresse rapidement du fait d’un temps relativement chaud. Au 19/09, 57% des maïs américains étaient arrivés à maturité contre 47% à cette date en moyenne (2016-2020). Les récoltes progressent également avec 10% des maïs coupés à cette date, un chiffre conforme à la moyenne. Un temps sec est attendu cette semaine sur le centre de la Corn Belt ce qui devrait accélérer les chantiers de récolte. Au Brésil et en Argentine, où les surfaces sont attendues à un niveau record pour cette campagne, les semis de maïs progressent à la faveur des pluies. En Argentine, les semis de maïs précoces ont débuté et 8,5% des surfaces ont été semées au 23/09 contre 11% à cette même date l’année passée. Des pluies sont attendues cette semaine sur la Pampa. Au Brésil, ce sont les semis de maïs de pleine saison (safra) qui progressent dans le sud du pays. Au 20/09, 22% des maïs safra étaient semés, un rythme comparable aux années passées. Dans le Centre Ouest, et au Mato Grosso en particulier, les producteurs attendent des pluies plus importantes avant de semer le maïs safra et surtout le soja qui précède le maïs safrinha semé en janvier. La semaine est attendue relativement sèche dans cette région. Du fait de stocks très faibles dans le pays, les éleveurs brésiliens importent massivement du maïs argentin et paraguayen pendant la période de soudure précédent la récolte du maïs safra (début 2022). Les producteurs craignent toujours le retour de la Niña annoncé par les modèles météo pour octobre-novembre, ce qui pourrait causer une nouvelle phase de sécheresse.
EUROPE : Des importations qui ralentissent
Au 19/09, l’UE avait importé 3,1 Mt de maïs, un chiffre en retrait par rapport à la moyenne des 3 dernières campagnes où à cette date 3,9 Mt étaient importées. Depuis juillet, le Brésil reste le 1er fournisseur de l’UE mais, avec 63% du total des importations UE, il a perdu des parts de marché au profit de l’Ukraine du fait d’un manque de disponibilités. Dans son rapport MARS, la Commission Européenne a revu en baisse le rendement moyen du maïs de 1,2 q/ha (77,8 q/ha) par rapport à août.
FRANCE : Regain de compétitivité en FAB
Au 20/09, selon Céréobs, 79% des maïs grains français avaient atteint le stade 50% d’humidité du grain et 1% étaient récoltés contre 15% à cette même date en 2020. Ces dernières semaines, le prix du maïs a progressé moins rapidement que celui du blé. De ce fait, le maïs a regagné en compétitivité chez les FAB, notamment sur le début d’année 2022.