MONDE : Début des semis de maïs safrinhas au Brésil
Du 21/01 au 28/01, les cours de l’échéance mars 2022 à Chicago ont gagné 8 $/t pour se situer à 251 $/t. Cette semaine encore, les incertitudes notamment en Mer Noire, dynamisent les cours tant sur le rapproché que pour la prochaine récolte à Chicago. La volatilité reste de mise. Par ailleurs , la semaine passée, les ventes à l’export pour les Etats-Unis se situaient au-delà des attentes des opérateurs avec 1,4 Mt principalement à destination du Japon et du Mexique. En revanche, si la production d’éthanol reste supérieure à 1 million de barils/jour, les stocks continuent de s’alourdir avec près de 24,5 millions de barils la semaine passée. Aux Etats-Unis, les opérateurs attendent en fin de mois, les perspectives agricoles de l’USDA pour la prochaine campagne qui contiendront les projections de surfaces semées pour la campagne 2022/23. Pour le maïs, les attentes des analystes sont très variables et sont comprises entre 36,6 Mha pour IHS market et 38,9 Mha pour l’Université de l’Illinois (37,8 Mha en 2021/22). Cette forte variabilité s’explique par les incertitudes auxquelles font face les farmers de la Corn Belt qui arbitrent traditionnellement entre soja et maïs. Le ratio de prix soja/maïs est favorable à ce dernier, bien que les prix du soja soient également élevés, en revanche, le coût des engrais azotés pourrait inciter à semer plus de soja. A ce titre, les opérateurs suivront la mise en place de droits antidumping aux Etats-Unis sur les importations de solution azotée en provenance de Russie et de Trinidad. Ces droits sont demandés par les industriels américains. En Amérique du Sud, les pluies sont de retour sur toutes les zones de production et devraient se maintenir dans la semaine qui vient. De ce fait, les conditions de culture des maïs en Argentine s’améliorent. Au 27/01, 32% des maïs étaient en conditions « bonnes à excellentes » contre 22% une semaine auparavant. La récolte des maïs précoces devrait commencer tandis que les maïs tardifs, qui ont esquivé en bonne partie la phase de sécheresse, abordent la floraison dans de bonnes conditions. Au Brésil, les semis de maïs safrinha débutent (75% de la production et l’essentiel des exportations). Au Mato Grosso, principal Etat producteur, 10% de ces maïs sont semés contre 6% à cette date en moyenne. Les semis pourraient ralentir du fait de la pluie. En revanche, au Paraná, 2e Etat producteur, les agriculteurs attendent des sols plus humides avant de semer leurs maïs.
EUROPE : Exportations ukrainiennes perturbées
La tension demeure vive entre l’Ukraine et la Russie, ce qui continuait la semaine passée à faire réagir les marchés dont celui du maïs. Du fait d’une météo compliquée, les principaux ports ukrainiens dont Mykolayv et Odessa, n’ont pas effectué de chargements la semaine passée. Les activités faisaient leur retour à la normale à partir de ce week-end. Dans son bilan de janvier, par rapport à décembre, la Commission Européenne revoit en baisse la production de l’UE de 397 Kt (69 Mt) et les exportations en hausse de 1,27 Mt (5Mt). Les stocks de report sont revus en baisse de 1,6 Mt (17,3 Mt).
FRANCE : Demande de FAB en baisse
Les FAB, tant hexagonaux qu’espagnols, étaient moins actifs la semaine passée du fait notamment de la volatilité des prix. Du fait des tensions en Mer Noire, les cours de l’échéance mars sur Euronext
ont gagné près de 10 €/t la semaine passée (257,25 €/t) tandis qu’en nouvelle récolte, les cours de l’échéance novembre gagnaient près de 4 €/t (230 €/t).