MONDE : Accord d’importation Chine-Brésil

Du 20 au 27 mai, les cours de l’échéance juillet à Chicago sont restés relativement stables à 305 $/t. Le marché américain est clos ce lundi en raison du Memorial Day. Aux Etats-Unis, au 23/05, 72% des maïs étaient semés soit le rythme de semis le plus lent depuis 25 ans. Le retard est particulièrement marqué dans le nord ouest de la Corn Belt. La semaine qui vient devrait rester fraîche et humide contrariant les derniers chantiers de semis et ralentissant les émergences. Dans le contexte de tensions internationales sur les produits agricoles lié à la guerre en Ukraine, l’administration américaine envisagerait d’autoriser la mise en culture des jachères. Si cette mesure était prise, elle n’aurait d’effet qu’en 2023. La semaine passée, les contractualisations à l’export se situaient sous les attentes des opérateurs avec seulement 210 Kt. La production d’éthanol quant à elle augmentait et dépassait le million de barils par jour pour la première fois depuis début avril. Au Brésil, la sécheresse se maintient sur le Centre Ouest. Au Mato Grosso, principal Etat producteur, les pertes de rendement sont désormais estimées à 35% du potentiel dans les zones les plus touchées. Le sud du pays connaît des gelées précoces, pour le moment sans incidence sur le rendement. La semaine a été marquée par l’annonce d’un accord entre la Chine et le Brésil
portant en particulier sur les importations de maïs. Jusqu’à présent les flux commerciaux sur ce produit étaient quasi nuls du fait de règles sanitaires. Le Brésil pourra à moyen terme se  positionner comme fournisseur de la Chine concurrençant ainsi les Etats-Unis, première origine importée. La Chine, devenue importateur majeur de maïs au niveau mondial depuis 2 ans, cherche
à diversifier ses sources d’approvisionnement alors que la guerre en Ukraine la coupe d’une partie de ses importations de maïs. Dans ce contexte, du fait de craintes sur un ralentissement  économique mondial et de la hausse des taux d’intérêts outre-Atlantique, les fonds non-commerciaux réduisent leur position nette acheteuse sur le maïs à Chicago. En Argentine, les maïs tardifs commencent à être récoltés et devraient avoir de meilleurs rendements que les maïs précoces, plus touchés par la sécheresse

EUROPE : Tentatives de déblocage des ports ukrainiens

Cette semaine, notamment à la demande d’Etats européens, des discussions ont eu lieu concernant le déblocage des ports ukrainiens afin d’éviter une crise alimentaire mondiale. Ces discussions restent au point mort, la Russie exigeant en contrepartie une levée au moins partielle des sanctions économiques ce qui est refusé par les États-Unis. Les images satellites révèlent que les vols de grain ukrainiens par les Russes s’accentuent dans les zones occupées par l’armée russe. Les semis de maïs se terminent en Ukraine avec 4,4 Mha, une baisse de 18% par rapport à 2021 mais un chiffre bien meilleur qu’espéré initialement. Les incertitudes demeurent sur la suite de la campagne (fertilisation stockage…).

FRANCE : La peste porcine africaine inquiète

Selon CéréObs, au 23/05, 41% des maïs avaient atteint le stade « 6-8 feuilles visibles » contre 12% à la même date en 2021. 91% des maïs étaient en conditions « bonnes à très bonnes », en recul de 2 points par rapport au 16/05. Les 2/3 nord du territoire ont reçu des pluies la semaine passée. Des précipitations plus généralisées sont attendues en fin de semaine. La découverte d’un cas de peste porcine africaine à la frontière franco-allemande inquiète. Une épizootie touchant le cheptel porcin pourrait de nouveau réduire la demande en FAB après l’influenza aviaire.