MONDE : Les marchés chahutés par le Covid en Chine
Du 25/11 au 02/12, le cours de l’échéance mars à Chicago a perdu environ 10 $/t pour se situer à 254 $/t. Cette forte baisse s’explique par des inquiétudes renouvelées sur la croissance économique mondiale, du fait de la situation en Chine. En effet, les récentes contestations de la politique sanitaire du gouvernement chinois font craindre aux marchés une déstabilisation du pays et de son économie. Dans ce contexte, les fonds non-commerciaux ont diminué leur exposition sur le marché du maïs en réduisant leur position nette acheteuse, faisant pression sur les cours américains la semaine passée. Aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 603 Kt la semaine passée, dans le bas des attentes des opérateurs. La perspective d’une grève dans le transport ferroviaire, qui aurait paralysé la logistique agricole du pays, semble écartée après que les travailleurs du secteur ont obtenu la signature d’une loi qui leur est favorable. Le Mexique s’est dit prêt à discuter avec les Etats- Unis sur le sujet du projet d’interdiction de l’importation de maïs OGM à partir de 2024. Le pays est l’un des 1ers importateurs mondiaux de maïs et se fournit
essentiellement en maïs, OGM, auprès des Etats-Unis. Après quelques atermoiements, les autorités mexicaines ont précisé que cette interdiction ne devrait porter que sur le maïs destiné à l’alimentation humaine. Les stocks d’éthanol, déjà hauts, ont de nouveau augmenté la semaine passée aux Etats-Unis et s’approchent des 23 millions de barils. L’agence américaine de l’environnement a publié sa proposition d’obligation d’incorporation de biocarburants pour 2022 à 2025. Cette obligation serait en hausse et essentiellement portée par le développement des biocarburants dits avancés. L’éthanol de maïs progresserait plus légèrement, ce qui devrait contribuer à offrir plus de visibilité au secteur après la versatilité de l’administration Trump et les
volontés initiales de baisse de l’administration Biden. En Argentine, le temps chaud et relativement sec se maintient ce qui dégrade les conditions de culture des maïs déjà semés alors qu’ils entrent en phase de pollinisation. La reprise des semis, habituelle en décembre pour les maïs tardifs, est également freinée par la météo. Au 01/12, 25% des maïs étaient semés contre 39% en moyenne à cette date. Sans surprise, le gouvernement argentin a annoncé la mise en place d’un taux de change préférentiel pour le soja. Au Brésil, l’analyste StoneX projette que la production de maïs atteindra 130 Mt contre 126 Mt pour les projections des organismes officiels.
EUROPE : La baisse du dollar se poursuit
Du fait des déclarations de la réserve fédérale américaine, annonçant que la hausse des taux directeurs américains devraient commencer à ralentir au mois de décembre, la baisse du dollar face à l’euro se poursuit. Cette situation contribue à rendre les importations plus compétitives que le maïs européen. En Ukraine, la récolte se poursuit lentement dans l’optique de limiter les frais de
séchage. Début décembre, seuls 60% des maïs étaient récoltés.
FRANCE : Renforcement des mesures contre l’influenza
Du fait de la multiplication des cas d’influenza aviaire, des mesures de prévention renforcées ont été prises dans certaines zones de production. Cette situation freine la demande des FAB français. A l’export, le maïs français est un peu plus demandé sur le nord de l’UE mais reste peu compétitif sur l’Espagne. Entre le 25/11 et le 02/12, le cours de l’échéance mars 2023 sur Euronext a
perdu 9,5 €/t pour se situer à 294,5 €/t