MONDE : Risque de crise bancaire aux Etats-Unis
Du 03/03 au 10/03, les cours de l’échéance mai à Chicago ont perdu 9 $/t pour se situer à 243 $/t. Cette nouvelle forte baisse est liée à la publication d’un rapport de l’USDA jugé baissier par les opérateurs et aux fortes inquiétudes en raison des faillites bancaires aux Etats-Unis. En effet, deux banques de la Silicon Valley, liées au secteur des technologies, ont fait faillite en fin de semaine passée du fait de leur manque de couverture faceà la hausse des taux d’intérêts aux Etats-Unis. Les autorités financières américaines ont annoncé que les dépôts seraient garantis mais l’inquiétude a gagné l’ensemble des marchés par peur d’une contagion au reste de l’économie. Cette inquiétude devrait continuer à provoquer une forte volatilité cette semaine. Les cours à Chicago ont également baissé sous l’effet d’un rapport de l’USDA jugé baissier pour le maïs. Au niveau mondial, pour la campagne 2022/23 et par rapport à février, les stocks ont été revus en hausse de 1 Mt (297 Mt), au-delà des attentes des opérateurs. La production et la consommation mondiale de maïs ont été revues en baisse respectivement de 4 Mt (1148 Mt) et 3 Mt (1157 Mt). Au niveau du bilan américain du maïs, l’USDA a estimé en diminution de 2 Mt (47 Mt) les exportations, compte-tenu des faibles niveaux observés en début de campagne, ce qui l’a conduit à augmenter les stocks de report de 2 Mt (34 Mt), bien au-delà des attentes des opérateurs. Aux Etats-Unis, la semaine passée, les contractualisations à l’export ont atteint de 1,4 Mt, au-delà des attentes des opérateurs cependant les stocks d’éthanol rebondissaient au-delà des 25 millions de barils. La baisse des prix du pétrole, compte tenu de la crise bancaire en cours, pourrait affecter la production américaine d’éthanol à court terme. Au Brésil, la CONAB a revu en très légère hausse les surfaces de maïs safrinha. La semaine passée, 70% des maïs safrinha étaient semés contre 80% à cette date la semaine passée. Les semis restent très tardifs dans le Centre-Sud. En Argentine, l’USDA a revu en très forte baisse, -7 Mt (40 Mt), sa projection de production pour la campagne en cours par rapport au mois dernier. Cela semble encore trop optimiste compte-tenu des conditions météo. La Bourse des Céréales de Buenos Aires a ainsi revu en baisse une nouvelle fois sa projection de production désormais de 37,5 Mt (-4,5 Mt). Elle pourrait de nouveau se dégrader à l’avenir, seuls 2% des maïs étaient considérés en conditions « bonnes à excellentes » la semaine passée du fait d’une nouvelle vague de chaleur.
EUROPE : Menaces diplomatiques russes
La Russie a renouvelé ses menaces diplomatiques à quelques jours de l’échéance du corridor maritime ukrainien jugeant que l’accord n’a été « qu’à moitié appliqué » et que les facilitations des exportations russes d’engrais et de céréales étaient insuffisantes. Les opérateurs restent cependant relativement confiant sur un renouvellement du corridor pour 4 mois supplémentaires à la fin
de la semaine. Dans son rapport de mars, par rapport à février, l’USDA a revu en hausse de 1 Mt (23,5 Mt) les exportations ukrainiennes de maïs pour la campagne en cours.
FRANCE : Retour des pluies
Les pluies ont fait leur retour sur la quasi-totalité du territoire la semaine passée, permettant de soulager quelque peu le déficit hydrique qui touche les sols agricoles mais également de permettre une hausse du niveau du Rhin. Les cours du maïs sur Euronext ont suivi la dynamique outre Atlantique et ont fortement dévissé la semaine passée. Le cours de l’échéance novembre 2023 a ainsi perdu 11,5 €/t pour se situer à 251,5 €/t au 10/03.