L’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) a tenu ce jour son Assemblée Générale en visio-conférence et a réuni près de 500 internautes. Dans un contexte climatique impactant pour toutes les productions de maïs (grain, fourrage, semences et doux), l’AGPM poursuit ses actions et notamment sa mobilisation pour une future PAC compatible avec l’excellence de la production française et la recherche de solutions de protection efficaces, tout en tenant compte des attentes sociétales. Ces actions entrent dans le cadre de la stratégie Ambition maïs 2025 annoncée lors du Congrès de Toulouse en 2019.
En dépit d’une incontestable résilience, les rendements 2020 du maïs français ne sont pas au rendez-vous : inférieurs à la moyenne quinquennale en grain et inférieurs aux objectifs en maïs semences et doux. Les difficultés n’entament pas l’ambition de l’AGPM. L’UE est structurellement importatrice de maïs alors que le consommateur privilégie une production « locale » et que la France a affirmé vouloir préserver notre souveraineté alimentaire. Ce contexte démontre la nécessité d’une maïsiculture nationale performante.
Une PAC compatible avec la maïsiculture française
Dans le cadre des négociations de la PAC, l’AGPM, s’implique aux niveaux français et européen pour sécuriser le revenu des producteurs, à travers un premier pilier fort et un deuxième pilier en faveur de l’assurance et de l’investissement, en particulier dans le stockage de l’eau.
Une maïsiculture engagée, mais protégée
ZNT, glyphosate, néonicotinoïdes … ces dossiers montrent l’inquiétude suscitée par le recours aux produits phytosanitaires et les actions du gouvernement pour y répondre. L’AGPM agit avec responsabilité en la matière, tout en dénonçant les impasses techniques et les distorsions de concurrence. Car une production de qualité est protégée des ravageurs et le consommateur plébiscite la production française que nous nous devons donc de sécuriser en quantité, comme en qualité.
Une stratégie au cœur des enjeux de 2025
Lors du Congrès de Toulouse en 2019, nous avions présenté notre plan stratégique « Ambition maïs 2025 ». Depuis, nous œuvrons à la poursuite de nos objectifs :
- 10 000 exploitations maïsicoles certifiées HVE
- 1 million de tonnes de carbone stocké sous crédits label bas carbone en 2025.
Ces engagements ambitieux étaient soumis à conditions ; d’une part en travaillant sur le cahier des charges HVE, pour le rendre mieux adapté à la maïsiculture, d’autre part, nous avons lancé la mise en place d’une méthode grandes cultures avec l’AGPB, la CGB et la FOP, déposée auprès du Ministère de l’Écologie. Nous espérons voir les premiers projets générateurs de crédits Carbone dans les exploitations maïsicoles, dès 2021.
En conclusion pour Daniel Peyraube, Président de l’AGPM :
« Les producteurs de maïs sont volontaires mais sont menacés : que ce soit par les caprices du climat, par un contexte réglementaire instable, des impasses techniques ou des distorsions de concurrence. Nous en appelons à une vision partagée pour que le maïs français puisse continuer à nourrir, mais aussi à relever le défi du réchauffement climatique, de la maîtrise de nos énergies, du renouvellement de nos matériaux… Car les ressources du maïs sont immenses, de même que celles des femmes et des hommes qui constituent nos filières. »