La Commission européenne et le bloc sud-américain du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) ont signé un accord le 28 juin dernier dont les conséquences sur le maïs pourraient s’avérer Il concerne notamment une libéralisation des échanges sur une série de produits agricoles, accompagné de quotas pour chaque produit à l’entrée dans l’UE. Pour ce qui concerne le maïs, la liste comprend notamment : – Le maïs grain (et le sorgho) via un contingent d’importation d’1 Mt sans droits de douane – Le maïs doux en conserve : 1.000 tonnes sans droit de douane. – L’éthanol : 450.000 tonnes pour usage dans la chimie sans droit de douane et 200.000 tonnes d’éthanol pour tous usages (y compris carburant) à droit de douane réduit. Le maïs européen est donc clairement en première ligne et dans un contexte où l’Europe est déjà le premier importateur mondial !!!
Quelles suites ? Les deux parties doivent procéder à un examen juridique de l’accord commercial, puis les textes seront traduits dans les 24 langues de travail de l’Union européenne (1 an tout au plus). L’accord sera ensuite envoyé au Conseil de l’UE et au Parlement européen pour ratification. Il devra également être ratifié par une quarantaine de parlements nationaux et régionaux à travers l’Europe. Le texte n’entrera donc pas en vigueur avant plusieurs années et son adoption reste encore très incertaine. Mais la CEPM entend bien se mobiliser à Bruxelles et dans les Etats Membres pour faire face à cette nouvelle menace pour le maïs européen et les secteurs qui l’utilisent.