Impasse technique : une épée de Damoclès sur le maïs français

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Impasse technique : une épée de Damoclès sur le maïs français

Paris, le 6 août 2020

L’Association Générale des Producteurs de Maïs exprime tout son soutien à la filière betterave en proie à une attaque de pucerons sans précédent et entend tirer la sonnette d’alarme. La maïsiculture est également en situation d’impasse totale pour lutter contre les mouches. Une recrudescence de ces ravageurs aurait des conséquences dramatiques pour les producteurs et les éleveurs qui comptent sur le maïs fourrage pour nourrir leurs animaux. La voie dérogatoire pour l’accès aux solutions efficaces doit également être ouverte pour la culture du maïs.

 

La campagne 2016 a été marquée par de violentes attaques de mouches (mouches des semis, oscinies, géomyzes) qui avaient occasionné d’énormes dégâts sur plus de 40 % des surfaces bretonnes avec des parcelles totalement dévastées. Et pour le taupin, premier ravageur du maïs, les solutions alternatives ne sont pas satisfaisantes. Nous le constatons de nouveau aujourd’hui : l’interdiction anticipée des insecticides néonicotinoïdes, sans réelle solution alternative est une folie. Ces décisions, pour lesquelles la balance bénéfices-risques a été négligée, et que nous avions dénoncées, aboutissent années après années à des pertes de compétitivité de notre production. Elles ouvrent la voie aux importations de maïs dans l’UE qui, rappelons-le, ne respectent pas les normes de production des agriculteurs français. C’est l’abandon de notre agriculture : tout le contraire de la souveraineté alimentaire. Alors que l’AGPM s’est donnée pour mission d’emmener la maïsiculture française vers l’excellence environnementale, nous devons aussi nous rendre à l’évidence : il n’y aura pas de maïs durable sans maïs compétitif.

 

Pour Daniel Peyraube, Président de l’AGPM : « Les filières végétales sont, cette année encore, en grande difficulté notamment en raison de la sécheresse. Quel non-sens que d’ajouter de la difficulté aux caprices du climat. Je salue l’initiative du Ministère de l’Agriculture qui a pris la mesure de la situation pour la betterave. Mais attention, les enjeux de la protection de la culture sont tout aussi sérieux pour la maïsiculture, source de souveraineté alimentaire et énergétique ».