Le thème de la conférence de clôture du Congrès du maïs et présentée par Sébastien Abis, Directeur du club Demeter et chercheur à l’Iris était basé sur la géopolitique et la sécurité alimentaire. Sans nier les difficultés du monde actuel : recul de la démocratie, rivalités géopolitiques, urgences climatiques, Sébastien Abis a rappelé la réduction drastique de la pauvreté et l’augmentation de l’espérance de vie. Partant du constat de l’évolution de la population mondiale estimée à quelques 10 milliards de personnes en 2050, avec des surfaces cultivées en très faible augmentation, la demande alimentaire va augmenter de 50 % , tirée par une classe moyenne de plus en plus nombreuse et se déplaçant de l’occident (continent américain et européen) à l’orient (continents africain et asiatique).
Fortes de ces projections, de grandes puissances mondiales s’organisent pour répondre au défi alimentaire, à l’image de la Chine et de grands acteurs de la communication et du commerce (Amazone, Google, Apple et autres GAFA) qui investissent les champs de l’alimentation et de la santé. L’innovation s’accélère et reste au centre des enjeux : on ne fera pas sans. En attendant, toutes les agricultures sont indispensables. Partant de cette pertinente analyse, les orientations européennes et françaises sont bel et bien à côté de la plaque : mollesse de la défense des intérêts souverains, manque de priorité stratégique, déconstruction européenne alors que l’Europe de la paix s’est construite avec la PAC…
Il est urgent de voir plus long, plus loin et plus large pour l’agriculture et en particulier pour la maïsiculture française encore dotée d’un riche savoir-faire et de marchés à ses pieds qu’il est urgent de conquérir.