La Commission européenne, dans sa communication sur l’avenir de la PAC, vient de proposer que chaque État membre définisse lui-même ses règles d’attribution et de gestion des soutiens directs et du développement rural. La Commission se limiterait ainsi à superviser les choix nationaux.
Dans sa communication, la Commission propose moins d’Europe et toujours plus de subsidiarité, plus de pouvoir discrétionnaire laissé aux États membres. Avec ces nouvelles règles, les normes environnementales et la répartition des aides deviendraient une compétence nationale où chaque État aurait la liberté de moduler les contraintes et concentrer les aides sur quelques filières ou régions. Cette évolution ne ferait qu’accroitre les distorsions de concurrence et traduit surtout l’absence d’un vrai projet agricole pour l’Union Européenne ! L’A.G.P.M réaffirme la nécessité de conserver une politique réellement commune, laissant un minimum de subsidiarité aux États-membres.