MONDE : Incertitudes sur les semis sud-américains

Du 20 au 27 novembre, les cours sont restés stables à Chicago. Sur l’échéance décembre, la tonne est à 146 $. La météo n’inquiète pas encore les opérateurs. Des risques de gel sont annoncés sur les deux Dakota en fin de semaine, États où environ 40% des maïs ne sont pas arrivés à maturité. Toutefois, le reste de la Corn Belt, en particulier les principaux Etats producteurs, ne devrait pas être touché. Les pluies de ces dernières semaines ralentissent la récolte dans le nord-ouest de la Corn Belt. Elles pourraient s’étendre au reste de la région. Par ailleurs, les cours ne trouvent pas de soutien via la question de l’éthanol. Le « grand plan » sur le sujet annoncé par D.Trump se fait toujours attendre alors que de plus en plus d’usines ferment dans la Corn Belt. Les annonces, à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU, d’un accord commercial intermédiaire avec le Japon ne permettent pas un raffermissement des cours. L’annonce était attendue et ne fait que mettre les États-Unis à égalité avec les autres pays de la zone membres du Partenariat Transpacifique. Par ailleurs, le Japon est déjà un des principaux clients du maïs américain et peu de parts de marché pourront être gagnées sur ce débouché. Une réunion commerciale avec la Chine est prévue après le 7 octobre et pourrait apporter un soutien aux cours en cas de négociation fructueuse.
En Amérique du Sud, les incertitudes pèsent sur les semis. Au Brésil, les pluies se font attendre sur une bonne partie du pays et ralentissent les semis de maïs safra (21% effectués) mais aussi de soja, ce qui aura pour effet de perturber les semis de maïs safrinha en janvier. En Argentine, les semis sont aussi ralentis par la sécheresse qui touche le centre du pays (16% effectués), des pluies sont attendues cette semaine. Par ailleurs, les incertitudes politiques qui touchent le pays avant les élections présidentielles du 27 octobre sont défavorables au maïs. La bourse aux céréales de Buenos Aires estime les surfaces semées à 6,4 Mha contre 6,7 Mha au début de l’été. Malgré une hausse de la surface semée par rapport à l’année passée, la production est prévue au même niveau, à 50 Mt. Cela est dû à une moindre prévision d’utilisation d’intrants du fait de la crise économique qui touche le pays.

EUROPE : Investissement dans la logistique en Ukraine

Comme aux États-Unis, les cours sur Euronext sont restés stables du 20 au 27 novembre. L’échéance novembre gagne 0,5 €/T à 163,75 €/T.
Dans son bilan de septembre, la Commission Européenne a revu la production à la baisse de 3 Mt à 65,5 Mt (par rapport à août). Les importations sont revues à la hausse de 1,5 Mt à 17 Mt étant donné le rythme élevé des importations depuis le début de l’été. En Ukraine, 20 % des surfaces ont été récoltées avec un rendement à date de 60 qx/ha contre 57 qx/ha l’année précédente. Cela confirme les estimations de bonne récolte cette année pour l’Ukraine. Le pays cherche par ailleurs à améliorer sa logistique, régulièrement engorgée. De nouveaux investissements dans le portuaire sont annoncés. Ils porteraient la capacité de chargement mensuelle à 6 Mt. Par ailleurs, le gouvernement ukrainien réfléchit à la mise en concurrence du fret ferroviaire à partir de 2020.