MONDE : Déficit hydrique persistant en Amérique du Sud
Du 13 au 20/11, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont gagné 5 $/t pour se situer à 167 $/t. Cette hausse des cours est notamment le fait du bon niveau des exportations américaines et de la demande chinoise qui persiste. Ainsi, la semaine passée, les ventes nettes à l’exportation ont atteint 1,1 Mt, au-delà des attentes des opérateurs. Par ailleurs, de janvier à octobre 2020, la Chine a importé 7,8 Mt, dépassant ainsi le quota à droits de douane réduits de 7,2 Mt qui devrait être révisé en hausse. En effet, la dynamique d’importations se poursuit et les prix domestiques restent élevés malgré l’arrivé de la récolte chinoise. Celle-ci ne parvient pas à répondre à la demande. En revanche, aux Etats-Unis, l’industrie de l’éthanol reste en difficulté. Au 13/11, la production est en repli de 1,5% par rapport à la semaine précédente et de 6% par rapport la moyenne sur 5 ans à la même date. Les stocks eux sont équivalents à ceux de la semaine précédente et en repli de 2% par rapport à la moyenne sur 5 ans à cette date. A court terme, la production d’éthanol est menacée par le fort rebond de l’épidémie aux Etats-Unis et par les éventuelles mesures fédérales que pourrait prendre Joe Biden. A moyen terme, les opérateurs s’inquiètent de la volonté du futur président américain de favoriser le développement des véhicules électriques, bien qu’il n’ait actuellement pas de majorité au Congrès pour des réformes d’ampleur. En Amérique du Sud, le déficit hydrique persiste et affecte les cultures de maïs. Au Brésil, au Mato Grosso, les semis de sojas qui précédent les maïs safrinhas n’accusent plus de retard mais depuis septembre, avec 218 mm de pluie, il manque 123 mm par rapport à la normale des précipitations. Au Rio Grande do Sul, principal producteur de maïs de pleine saison, avec 218 mm de pluie depuis septembre, il manque 138 mm par rapport à la normale des précipitations. La semaine prochaine devrait être humide sur le
nord du Mato Grosso et le sud du Brésil. En Argentine, au 18/11, les semis restent effectués à 31% et 35% des maïs sont en conditions « bonnes à excellentes », un chiffre stable. Sur le centre de la zone de production, depuis septembre, il manque 50 à 60mm de pluie par rapport à la normale de précipitations. Des pluies sont attendues cette semaine.
EUROPE : Ralentissement des importations européennes
Au 19/11, 86% des maïs étaient récoltés en Ukraine. La collecte atteignait 24,5 Mt et le rendement moyen à cette date 5,2 t/ha contre 7,1 t/ha à cette même date lors de la campagne précédente. Le pays devrait connaître une production inférieure à 30 Mt. La campagne d’exportations s’accélère depuis quelques semaines et 10 Mt devraient être chargées entre octobre et décembre, un rythme conséquent. Les volumes importés par l’UE devraient être moins importants que ces dernières années du fait des niveaux de prix constatés en Mer Noire et du disponible plus limité. Au 23/11, l’UE a importé 6,7 Mt contre 7 Mt en moyenne sur 3 campagnes à cette date. Les volumes en provenance d’Ukraine sont en baisse de 20% par rapport à la campagne 2019/20. Stratégie Grains estime en novembre les importations UE pour la campagne à 17 Mt, contre 19 Mt en octobre.