MONDE : Surfaces de maïs en baisse en 2022 aux Etats-Unis
Du 25/03 au 01/04, l’échéance mai a perdu 7 $/t pour se situer à 289 $/t. La semaine a été marquée par une forte volatilité du fait de la guerre en Ukraine et des projections de surfaces pour 2022 aux Etats-Unis. Les cours du maïs à Chicago ont perdu du terrain en milieu de semaine du fait de rumeurs d’un accord de cessez-le-feu en Ukraine, rapidement démenties, avant de fortement rebondir du fait de la publication par l’USDA des perspectives de semis 2022. L’USDA prévoit des surfaces de maïs pour 2022 à 36,2 Mha, en forte baisse par rapport aux attentes des opérateurs (37,2 Mha) et par rapport aux surfaces semées en 2021 (37,8 Mha). Cela s’explique principalement par les prix très élevés des fertilisants, qui favorisent les semis de soja, malgré des prix très attractifs pour le maïs. Du fait du contexte très incertain cette année, ces prévisions sont susceptibles d’évoluer jusqu’au rapport sur les surfaces qui sera publié fin juin. Certains élus demandent la possibilité de mettre en culture le programme américain de jachères (CRP) mais cette mesure est improbable. En Chine, le gouvernement demande à sécuriser la production de riz et de maïs ce qui pourrait passer par une révision des politiques de soutiens agricoles. Le pays se lance également dans l’introduction rapide de variétés OGM afin d’obtenir de meilleurs rendements. Enfin, le gouvernement chinois compte renforcer les contrôles sur la production de biocarburants. A contrario, l’administration américaine réfléchirait désormais à autoriser la vente de E-15 toute l’année pour limiter l’inflation sur les carburants. Au Brésil, du fait des semis rapides de maïs safrinha et d’une météo jusqu’à présent favorable, l’analyste StoneX revoit en hausse de 2,5 Mt (118,6 Mt) sa prévision de production pour 2021/22. En Argentine, 14% des surfaces de maïs sont récoltées, essentiellement des surfaces de maïs précoces. La plupart des maïs tardifs commencent à arriver à maturité.
EUROPE : La Hongrie rappelée à l’ordre
Les mesures concernant les exportations de céréales se sont succédées ces derniers temps. La Commission Européenne a rappelé la Hongrie à l’ordre alors que ce pays a mis en place, mais pas activé, des mesures de restrictions des exportations de céréales contraire à la libre circulation des marchandises au sein de l’UE. L’Ukraine a supprimé son système de licences d’exportation pour le maïs, mis en place au début de l’invasion. Enfin, la Russie a déclaré officiellement qu’elle se réservait le droit de fournir uniquement les pays jugés amicaux en blé de manière à mettre la pression sur ses partenaires. Les importations de maïs de l’UE ont nettement ralenti depuis le début de la guerre. L’Ukraine ne peut lui exporter que quelques dizaines de milliers de tonnes par semaine par voie ferroviaire.