MONDE : Trump reporte les droits de douane

Du 17/01 au 24/01, dans une semaine écourtée par un jour férié, le cours de l’échéance mars à Chicago a gagné 4 $/t pour se situer à 191 $/t. Les opérateurs se sont montrés rassurés par les annonces de Donald Trump concernant le commerce. Dans ce contexte, les fonds restent acheteurs.
Donald Trump avait promis d’importants droits de douane à ses principaux partenaires commerciaux dès son investiture le 20/01. Il a finalement repoussé ses annonces au 01/02 en ce qui concerne le Mexique et le Canada, importants acheteurs de maïs et d’éthanol américain. Par ailleurs, il a décrit en termes positifs ses premiers échanges avec Xi Jinping. Ces éléments ont rassuré les opérateurs qui voient s’éloigner temporairement les spectres de guerres commerciales. Cependant, ces menaces ne sont pas que rhétoriques ainsi que le montre la forte pression exercée en fin de semaine sur la Colombie, également important importateur de maïs américain. Face aux menaces de droits de douanes supplémentaires de 50%, les autorités colombiennes ont finalement cédé aux demandes américaines en matière migratoire. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 1,66 Mt, dans le haut des attentes des opérateurs. La production d’éthanol s’est maintenue à un niveau élevé mais les stocks approchent désormais des 26 millions de barils, au plus haut depuis avril 2024. Les industriels se sont montrés satisfaits des annonces de D.Trump concernant l’abandon des objectifs d’électrification du parc automobile et la possibilité de vendre de l’E-15 toute l’année au niveau fédéral. Cet enthousiasme a été tempéré par la nomination de Brooke Rollins, texane opposée à l’éthanol, à la tête de l’USDA. En Argentine, des pluies sont arrivées mais elles ne sont pas encore suffisantes pour résorber le déficit hydrique. Cela a conduit la bourse des céréales de Buenos Aires à considérer que 30% des maïs étaient en conditions bonnes à excellentes au 23/01, en baisse de 9 points sur une semaine, et à réduire son estimation de production de 1 Mt (49 Mt). Le gouvernement a par ailleurs annoncé une baisse des taxes à l’export de 12% à 9,5% pour le maïs. Au Brésil, le temps pluvieux persiste, retardant la récolte du soja et les semis de maïs safrinha. Au Mato Grosso, principal Etat producteur, 1% des maïs étaient semés au 24/01 contre 11% à cette date en moyenne.

EUROPE : Ralentissement des exportations en Mer Noire

Les exportations de blé russe et de maïs ukrainien ont ralenti de 43% en janvier 2025 par rapport à janvier 2024, conséquence d’une production moins importante en céréales dans ces deux pays en 2024/2025 et d’un début de campagne très dynamique. Cela devrait relâcher progressivement la pression sur le marché européen pour la 2e partie de campagne. Le ministère ukrainien de l’agriculture a confirmé une hausse des surfaces de maïs en 2025, attendues à 4,15 Mha contre 3,9 Mha en 2024 du fait de prix plus attractifs et de stocks lourds en soja.