Monde : Achats chinois en nouvelle récolte

Du 30/04 au 07/05, les cours du maïs à Chicago ont de nouveau fortement augmenté. Les cours de l’échéance juillet ont gagné 23 $/t pour se situer à 288 $/t, franchissant le seuil symbolique des 7 $/boisseau (276 $/t), et ceux de l’échéance décembre, pour la nouvelle récolte, ont gagné 28 $/t pour se situer à 252 $/t, franchissant le seuil symbolique des 6 $/boisseau (246 $/t). Des prises de profit pourraient avoir lieu cette semaine avant la parution du rapport USDA du mois de mai. Au 02/05, aux Etats-Unis, 46% des maïs étaient semés et 8% avaient levé contre 36% et 9% en moyenne (2016-2020). Le temps frais ralentit les levées. Le centre de la Corn Belt devrait recevoir de nouvelles pluies cette semaine alors que le nord-ouest, touché par un déficit hydrique, resterait sec. La semaine a été marquée par l’annulation par la Chine d’achats pour la campagne 2020/21 (420 Kt) et par les 1ers achats en nouvelle récolte (2,38 Mt). Les importateurs chinois annulent des achats alors que la demande interne est moins présente et profitent de meilleurs prix sur la prochaine campagne. La consommation domestique de maïs repart également à la hausse aux Etats-Unis. Du fait de la reprise économique, la consommation de carburant revient progressivement à la normale et entraîne avec elle la production d’éthanol. Avec 952 000 barils/jour produits au 30/04, la production américaine d’éthanol est désormais en retrait de 2% par rapport à la moyenne 2015-2019 tandis qu’à environ 20 millions de barils , les stocks sont au plus bas depuis 7 ans. Par ailleurs, comme promis lors de la campagne présidentielle, l’administration Biden a lancé des procédures pour revenir sur les exemptions d’incorporations d’éthanol dont bénéficient les raffineries. Celle-ci s’étaient multipliées sous l’administration Trump, proche de l’industrie pétrolière. En Argentine, la récolte se poursuit lentement. Au 06/05, 23% des maïs étaient récoltés contre 32% en moyenne à cette date (2015-2020). Les opérateurs s’inquiètent des basses eaux du Paraná, dues au déficit hydrique sur le bassin du fleuve, qui perturbe les exportations. Au Brésil, l’absence de pluie se poursuit cette semaine dégradant une nouvelle fois les conditions de culture des maïs safrinhas. Les opérateurs s’attendent à une révision en nette baisse des projections de production de la CONAB et de l’USDA cette semaine. Celles-ci pourraient être d’environ 100 Mt contre 109 Mt en avril. Certains analystes s’attendent d’ores et déjà à une récolte brésilienne inférieure à 100 Mt.

Europe : progression des semis

En Mer Noire, les semis progressent rapidement à la faveur d’un retour à la normale des températures. Le début des chantiers avait été ralenti par un printemps tardif. Au 6 mai, 46% des maïs étaient semés contre 20% une semaine auparavant. Les réserves hydriques ont par ailleurs été rechargées par les pluies régulières du début de printemps.

France : Hausse des prix

Selon CéréObs, au 3 mai, 89% des maïs étaient semés et 39% avaient levé contre 76% et 39% à la même date en 2020. Dans le sillage du marché américain, les cotations physiques et Euronext du maïs ont fortement augmenté cette semaine. Entre le 30/04 et le 07/05, l’échéance juin sur Euronext a ainsi gagné 21,75 €/t pour se situer à 263 €/t et l’échéance novembre, pour la nouvelle récolte, a gagné 20,5 €/t pour se situer à 225 €/t.