MONDE : Hausse des prix à Chicago
Du 24/09 au 01/10, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont gagné 6 $/t pour se situer à 213 $/t. Cette hausse s’explique par le renforcement de la position nette acheteuse des fonds non-commerciaux dans un contexte de tensions sur les bilans céréaliers mondiaux et alors que les prix du pétrole repartent eux aussi en nette hausse ces dernières semaines. Les cours du maïs restent cependant contenus par la pression de la récolte aux Etats-Unis et par le renforcement du dollar qui handicape les exportations américaines. La semaine a également été marquée par la publication des stocks trimestriels américains. Au 1er septembre ceux-ci (31 Mt) étaient plus élevés que les attentes des opérateurs mais cela a eu peu d’impacts sur les cours du fait qu’ils restent au plus bas depuis 7 ans. Au 26/09, aux Etats-Unis, 18% des maïs étaient récoltés contre 15% à cette date en moyenne (2016-2020). Des précipitations sont attendues sur le centre de la Corn Belt cette semaine, ce qui devrait ralentir les chantiers dans cette zone. Le Mexique, qui importe en moyenne 16 Mt de maïs par campagne essentiellement en provenance des USA, a confirmé que son projet d’interdiction des importations de maïs génétiquement modifiés ne s’appliquerait qu’au maïs destiné à l’alimentation humaine et pas au maïs destiné à la FAB qui représente l’essentiel de ses importations en provenance des USA. Cette bonne nouvelle pour les exportateurs américains a été contrebalancée par la prévision d’importations du CNGOIC, bureau chinois du grain dépendant du ministère de l’agriculture, estimée à 20 Mt contre 26 Mt par l’USDA. Cela s’explique essentiellement par la bonne récolte en cours en Chine et par les efforts du pays pour diversifier ses approvisionnements (blé fourrager, sorgho…). Au Brésil, les semis de soja et de maïs de pleine saison se poursuivent au rythme des pluies mais celles-ci restent largement absentes des régions centrales à cette date. L’institut météorologique national estime que cela devrait changer à la fin du mois malgré le retour prévu de la Niña qui devrait rester toutefois plus faible en intensité et en durée qu’en 2020. Le niveau du fleuve Paraná ne pourrait retrouver un niveau normal qu’à la mi-2022 si les précipitations sont correctes. Le faible débit du fleuve pénalise les exportations argentines de grains et de soja. En Argentine, au 29/09, 16% des maïs étaient semés, un rythme légèrement inférieur à l’année passée. L’absence de pluie, qui devrait également se confirmer cette semaine, ne permet pas le démarrage des semis dans certaines zones.
EUROPE : Retard de récolte en Ukraine
Du fait des récentes pluies, la récolte en Ukraine a pris du retard. A cette date, seules 7% des surfaces de maïs avaient été récoltées contre 20% en moyenne à cette période. Cela pourrait poser des problèmes pour l’exécution de certains contrats d’exportations dont la date approche. En Russie, le gouvernement diminue légèrement la taxe à l’export sur le maïs qui passe désormais à 45 $/t. Dans son bilan de septembre, par rapport à août, la Commission Européenne a révisé la production en baisse de la production de 2,2 Mt (68,8 Mt) et les stocks de report de 1,8 Mt (16,1 Mt). Les importations sont laissées inchangées à 14,5 Mt.
FRANCE : des prix en hausse
Soutenus par la hausse des cours du blé portée par une demande internationale dynamique et la baisse de l’euro face au dollar, les cours de l’échéance novembre sur Euronext ont gagné la semaine passée 13 €/t pour se situer à 236,5 €/t. Selon CéréObs, au 27/09, 2% des surfaces de maïs grain avaient été récoltées contre 31% à cette date en 2020.