MONDE : Progression des semis sud-américains
Du 1er au 8 octobre, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont perdu 4 $/t pour se situer à 209 $/t. Les cours américains subissent cette semaine une pression liée à la progression de la récolte, l’activité reste cependant limitée en amont de la parution du rapport de l’USDA d’octobre le 12 et par le jour férié du Colombus Day le 11. Au 3/10, aux Etats-Unis, 29% des maïs étaient récoltés contre 22% à cette date en moyenne (2016-2020). Après des pluies la semaine passée sur le centre de la Corn Belt, c’est l’ensemble de la région qui devrait être touché cette semaine, ralentissant les chantiers de récolte. Un temps chaud et sec est cependant attendu pour la seconde moitié du mois. La semaine a également été marquée par la réunion de l’OPEP et de ses alliés qui ont décidé de poursuivre le rythme d’augmentation très modéré de la production mondiale de pétrole alors que la reprise économique est forte et que les prix de l’énergie s’envolent. Ainsi le cours du pétrole WTI (Texas), à près de 80 $/baril, atteint son plus haut niveau depuis la fin 2014. Cette situation soutient les cours de l’éthanol mais traduit également les tensions inflationnistes sur les marchés de matières premières et de l’énergie, annonces de hausse de charges pour les producteurs (engrais, séchage…). Au Brésil, les semis progressent à la faveur des pluies sur le sud du pays et le Mato Grosso. Ainsi, 33% des maïs de pleine saison étaient semés au 6 octobre contre 31% à cette date en 2020. De même, les semis de soja, qui débutent, sont en avance, notamment dans les zones du Mato Grosso où les sojas sont suivis du maïs safrinha. Cette semaine des pluies importantes sont attendues sur l’ensemble de la zone de production ce qui rassure les producteurs notamment dans le Centre qui manque de pluies jusqu’à présent. En Argentine, au 06/10, 21% des maïs étaient semés contre 25% en moyenne à cette date (2016-2020). Les producteurs attendent de nouvelles pluies dans la région de Cordoba pour avancer les chantiers de semis. Celles-ci sont attendues cette semaine.
EUROPE : Hausse des prix du gaz
Les prix du gaz ont explosé en Europe ces derniers mois en ayant quasiment doublé depuis le printemps. Cette situation s’explique par le fait que l’offre a du mal à répondre à la hausse de la demande mondiale liée à la forte reprise économique, notamment en Asie. Par ailleurs, une part de cette hausse ces dernières semaines est liée à la spéculation alors que l’hémisphère nord approche de l’hiver et que des tensions sur les approvisionnements sont attendues. Cela se traduit par une hausse des charges pour les producteurs : celle du prix de séchage pour la récolte 2021, attendue souvent plus humide que la moyenne du fait des retards dans les cycles de récolte (France, Pologne…) mais également celle du prix des engrais pour la récolte 2022, en particulier des engrais azotés dont le prix est essentiellement constitué par le prix du gaz nécessaire à leur synthèse. Les prix de la plupart des engrais ont presque triplé en quelques mois du fait de la fermeture de capacités de production en Europe et des organismes alertent sur le risque de pénuries pour le printemps 2022.
FRANCE : L’allongement de la soudure soutient les prix
En France, la récolte continue de prendre du retard ce qui apporte du soutien aux prix. Selon Céréobs au 04/10, 7% des maïs étaient récoltés contre 47% à cette date en 2020. La semaine passée, l’échéance novembre d’Euronext a gagné 13,5 €/t pour se situer à 250 €/t.