MONDE : Hausse des cours à Chicago
Du 22/10 au 29/10, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont gagné 12 $/t pour se situer à 224 $/t.Cette forte hausse s’explique en partie par les pluies importantes sur le centre de la Corn Belt la semaine passée. Elles ont retardé les chantiers de récolte qui étaient réalisés à 74% au 31/10, une avance de 7 points par rapport à la même date en moyenne (2016-2020). Par ailleurs, elle s’explique par l’activité des fonds non-commerciaux qui renforcent leur position nette acheteuse dans un contexte de hausse des prix de l’énergie. En effet, ce contexte assure de bonnes marges aux producteurs d’éthanol, ce qui supporte les cours du maïs, mais, comme en Europe, contribue également à l’augmentation des prix des engrais azotés ce qui laisse craindre à ces acteurs des semis de maïs moins importants dans la Corn Belt en 2022, au profit du soja. Enfin, le niveau des exportations est également jugé rassurant par les opérateurs avec un retour à la normale après l’ouragan Ida à la fin septembre qui avait lourdement perturbé la logistique. Les exportations américaines de maïs ont repris un bon rythme vers les destinations traditionnelles (Mexique, Japon…) sans que la Chine ne soit revenue aux achats depuis le printemps dernier. La récente hausse des cours du maïs dans ce pays pourrait redonner de la compétitivité aux importations de maïs américains. Les cours du maïs sont également soutenus par la tension sur les prix du blé qui ont retrouvé leur plus haut niveau depuis 2012 aux Etats-Unis. Au Brésil, les semis continuent de se dérouler dans un contexte favorable avec des pluies régulières. Selon AgRural, au 28/10, 52% des sojas étaient semés contre 42% l’année passée à cette date et 63% des maïs de pleine-saison (25% de la production) étaient semés contre 54% à cette date en 2020. En Argentine, le manque de précipitations sur le nord du pays et le cœur de la zone de production ralentit toujours les semis de maïs. Selon la bourse de céréales de Buenos Aires, au 28/10, 28% des maïs étaient semés contre 36% en moyenne (2016-2020). A cette même date, 73% des maïs étaient en conditions « bonnes à excellentes » contre 65% la semaine passée malgré une importante vague de chaleur sur la région de Buenos Aires. Des pluies plus généralisées sont attendues cette semaine sur la quasi-totalité de la zone de production.
EUROPE : Baisse des prix du gaz
Les prix spot du gaz ont fortement chuté dans l’Union Européenne depuis mercredi dernier après la demande faite par Vladimir Poutine à Gazprom d’augmenter les livraisons à destination de l’UE et en particulier de l’Allemagne où le niveau des stocks est bas. Cette annonce désamorce une partie de la tension sur le marché de l’énergie européen, l’une des causes de la hausse des prix des fertilisants et du séchage. Dans son bilan d’octobre, par rapport à septembre, la Commission Européenne revoit en baisse de 3,1 Mt la production de l’UE (67,7 Mt). Les utilisations restant globalement inchangées, les stocks de report sont revus en baisse de 3 Mt (14,9 Mt). La prévision d’importations n’est pas modifiée à 14,5 Mt
FRANCE : Difficultés sur le Rhin
La semaine passée, après une collision, la navigation a été fortement perturbée vers l’aval du Rhin. La situation semblait revenir à la normale en ce début de semaine. Selon CéréObs, au 24/10, 54% des maïs étaient récoltés, une avance de 22 points en une semaine, contre 87% à la même date en 2020. Du fait de l’approche de la clôture du contrat, le cours de l’échéance novembre sur Euronext a perdu 24 €/t la semaine passée pour se situer à 225 €/t.