MONDE : Canicule en Argentine

Du 26/01 au 02/02, le cours de l’échéance mars à Chicago a perdu 2 $/t pour se situer à 174 $/t. Malgré quelques rachats techniques à la fin janvier, les fonds non-commerciaux gardent une position nette vendeuse très importante sur le maïs à Chicago et plus généralement sur les produits agricoles. Cette situation est à surveiller en ce mois de février critique pour les perspectives de récolte en Amérique du Sud mais également pour les 1ères tendances des surfaces américaines à la fin du mois. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export de maïs
américain ont atteint 1,2 Mt, dans le haut des attentes des opérateurs. Après une vague de froid pénalisante, la production d’éthanol revient progressivement à la normale aux USA. En Argentine, J.Milei doit composer avec une absence de majorité parlementaire. Son projet de réforme économique est en cours d’amendement et les opérateurs locaux sont attentifs au devenir de la taxe à l’exportation sur le maïs qu’il souhaitait faire passer de 12% à 15%. Alors que 34% des maïs sont en floraison, la zone de production connaît une canicule avec des températures à plus de 40°C la semaine passée. Celles-ci devraient se maintenir cette semaine mais des pluies sont également attendues. Le potentiel de rendement devrait être affecté sans que cela ne remette en cause les très bonnes perspectives de production à ce jour. Au Brésil, au 29/01, 10% du maïs safra (pleine saison) était récolté, un chiffre similaire à la moyenne. A cette même date, 10% du maïs safrinha était semé contre 7% en moyenne. Des pluies intenses sont attendues cette semaine sur le Centre-Ouest ce qui devrait ralentir la récolte de soja et les semis de maïs safrinha. Le rapport de la CONAB devrait apporter plus de précisions sur la baisse de surface attendue au Brésil et les données de la production sudaméricaine de maïs seront scrutées dans le rapport USDA de février. En Chine, la période de vacances du nouvel an débute ce qui devrait ralentir les achats de matières agricoles et l’activité économique en général. Le pays a également signé un accord permettant l’importation de blé argentin après un accord similaire concernant le maïs en 2023.

EUROPE : Nouvelles aides pour l’Ukraine

Les Etats membres de l’UE se sont accordés sur le nouveau paquet d’aide à l’Ukraine de 50 milliards d’euros. La Commission Européenne a proposé le
renouvellement des mesures de libéralisation avec l’Ukraine sans inclure les céréales dans les mesures de sauvegarde malgré des demandes en ce sens. En 6 mois de fonctionnement, le corridor maritime ukrainien a permis d’exporter plus de 20 Mt de produits agricoles. Ces dernières semaines, les exportations se concentrent sur l’UE du fait des problématiques en Mer Rouge, accentuant la pression sur les cours des céréales européennes.

FRANCE : Les acheteurs profitent de la baisse de prix

Après une discrétion relative sur le mois de janvier, les acheteurs se positionnent plus franchement du fait des récentes baisses de prix. C’est le cas pour la FAB française, où le maïs reste très compétitif, comme sur le Benelux. La demande espagnole reste également présente. Sur Euronext, l’échéance mars 2024 a perdu 5,25 €/t la semaine passée et se situe à 181,5 €/t. Les cotations physiques évoluent en ordre dispersé, quelques régions résistant au recul global, et s’affichent entre 160 et 185 €/t.