MONDE : Baisse des surfaces au Brésil
Du 02/02 au 09/02, le cours de l’échéance mars à Chicago a perdu 5 $/t pour se situer à 169 $/t. Le prix du maïs américain est resté sous pression la semaine passée du fait de la météo sud-américaine et d’un rapport de l’USDA légèrement baisser. En effet, dans son rapport de février par rapport à janvier, l’USDA a revu en légère hausse de 254 Kt des stocks américains déjà lourds (55,2 Mt), là où les opérateurs attendaient un ajustement en légère baisse. Au niveau mondial, ce rapport revoit la production en baisse de 3,2 Mt (1233 Mt), maintient stable la consommation (1211 Mt) et abaisse les stocks de 3,2 Mt (322 Mt), légèrement sous les attentes des opérateurs. Compte-tenu de la position nette vendeuse quasi record des fonds non commerciaux à Chicago, la publication par l’USDA des premières perspectives sur les surfaces et le bilan américain pour la campagne 2024/2025 sera suivie avec encore plus d’attention qu’à l’accoutumée. En cas de chiffre inattendu par les opérateurs, cela pourrait conduire à des opérations de « short covering » (couverture de position vendeuse). La semaine passée, les contractualisations à l’export de maïs américain ont atteint 1,2 Mt, dans le haut des attentes des opérateurs. On note cependant l’annulation d’un achat de 68 Kt par la Chine. La production d’éthanol poursuit son retour à la normale.
Au Brésil, la CONAB a publié ses premières estimations de surfaces de maïs safrinha. Avec 15,9 Mha, celles-ci seraient en baisse de 8% (-1,3 Mha) sur un an. L’avancée des semis se situe dans la moyenne des dernières années. L’essentiel des surfaces sera mis en place en février, l’ampleur précise de la baisse devrait donc être connue en mars. La production brésilienne est estimée entre 114 Mt (CONAB) et 124 Mt (USDA). En Argentine, où 48% des maïs sont en floraison, les pluies ont fait leur retour après plusieurs semaines de sec et surtout une dizaine de jours de fortes
températures. Cela devrait permettre de maintenir le très bon potentiel de rendement attendu. Alors que le fret céréalier en Mer Rouge était relativement peu perturbé jusqu’à présent, un bateau de maïs brésilien à destination de l’Iran a été attaqué le 12/02.
EUROPE : Stabilité des surfaces ukrainiennes en 2024 ?
En Ukraine, la récolte a repris à la faveur de conditions météo plus favorables depuis la fin janvier. 10% des surfaces de maïs restaient à récolter fin 2023. Dans son rapport, l’USDA a relevé de 2 Mt (23 Mt) les exportations ukrainiennes compte-tenu des bonnes performances du corridor maritime d’Odessa. Les coûts du fret portuaire ont par ailleurs tendance à s’abaisser, accentuant la compétitivité des céréales ukrainiennes sur le marché européen. Pour 2024, les autorités ukrainiennes, estiment que les surfaces de maïs devraient rester stables (4 Mha).La frontière polonaise demeure bloquée aux importations ukrainiennes.
FRANCE : La baisse des prix se poursuit
La baisse des prix du maïs se poursuit en France, principalement due à la concurrence exercée par le blé russe et les maïs et blé fourrager ukrainiens sur le marché européen. Du 02/02 au 09/02, sur Euronext, l’échéance mars 2024 a perdu 2,75 €/t pour se situer à 178,75 €/t. Les cotations physiques s’affichent selon les régions entre environ 160 €/t et 180 €/t selon l’activité des acheteurs. A ce titre, la FAB reste active de même que l’Espagne.