MONDE : La météo inquiète toujours les marchés
Du 17/05 au 24/05, le cours de l’échéance juillet à Chicago a gagné 5 $/t pour se situer à 183 $/t. Après une forte baisse, les cours du maïs se sont consolidés à Chicago sur fond d’inquiétudes météo et d’ajustements de position avant un long week-end, le marché étant clôt ce lundi en raison du Memorial Day. Aux Etats-Unis, les producteurs américains avaient rattrapé leur retard de semis au 20/05 mais les pluies très importantes sur le centre de la Corn Belt la semaine passée, jusqu’à plus de 150 mm sur l’Iowa, ont freiné les chantiers. De nouvelles pluies sont attendues cette semaine. Cette situation pourrait amener à quelques reports de surfaces vers le soja à terme. La semaine passée, les contractualisations à l’export se sont situées dans les attentes des opérateurs aux Etats-Unis avec 911 Kt pour la fin de campagne, dont un tiers à destination de la Chine, et 305 Kt pour 2024/2025. La production d’éthanol a renoué avec le million de barils/jour depuis la mi-mai et depuis le début avril, les stocks ont baissé de 2 millions de barils pour atteindre environ 24 millions de barils, un mouvement habituel à cette saison marquée par la reprise des déplacements automobiles. Dans son rapport du mois de mai, par rapport à avril, l’IGC revoit les stocks mondiaux pour la campagne en cours en baisse de 3 Mt (286 Mt). Pour la campagne à venir, la production mondiale est revue en diminution de 6 Mt (1220 Mt), la consommation est revue en hausse de 1 Mt (1225 Mt) et les stocks sont revus en baisse de 10 Mt (281 Mt). L’IGC note que la réduction de la production de blé, liée aux aléas climatiques, pourrait profiter au maïs. Au Brésil, les pluies se maintiennent sur le Centre-Sud tandis que le Centre-Nord reste sec. Les récoltes de maïs safrinha débutent, ce qui laisse augurer d’une campagne d’exportation précoce. Cependant, les producteurs restent réticents à vendre du fait des prix et de perspectives de rendement encore incertaines. Au 22/05, le programme d’exportation brésilien ne comptait que 5,4 Mt contre 8 Mt à la même date l’an dernier. Les producteurs sud-américains s’inquiètent également de la transformation du phénomène El Niño en la Niña, attendue cet été. Celle-ci provoque des sécheresses plus intenses et fréquentes.
EUROPE : Droits de douane sur le maïs russe
Le sec se maintient en Mer Noire, du centre de l’Ukraine au Kazakhstan. Les perspectives de production de blé russe ne cessent d’être revues en baisse. L’Europe centrale, touchée par un début de déficit hydrique, a pu bénéficier de pluies la semaine passée. Les Etats-membres de l’UE devraient imposer cette semaine un droit de douane prohibitif de 94 €/t sur le maïs russe (356 Kt par campagne en moyenne). L’Espagne a acheté 110 Kt de maïs américain pour la fin de campagne la semaine passée traduisant la baisse de disponibilité et la hausse des prix en Ukraine qui a rendu le maïs américain ponctuellement compétitif sur le marché européen.
FRANCE : Semis retardés par les pluies
Au 20/05, selon CéréObs, 78% des maïs étaient semés contre 96% à cette date en moyenne (2019-2023). L’avancée sur une semaine est de seulement 6 points du fait des pluies. La FAB belge était à l’achat la semaine passée. On note également quelques achats en nouvelle récolte. La semaine passée, selon les régions, les prix physiques pour la fin de campagne progressaient et s’établissaient entre 195 et 210 €/t. Du 17/05 au 24/05, en nouvelle récolte, le contrat novembre 2024 d’Euronext a gagné 11,25 €/t pour se situer à 226,75 €/t.