MONDE : Bon début de campagne aux USA
Du 31/05 au 07/06, le cours de l’échéance juillet à Chicago a gagné 1 $/t pour se situer à 177 $/t. La pression se maintient à Chicago mais les cours du maïs ont pu rebondir en fin de semaine à la faveur de bonnes ventes à l’export. Aux Etats-Unis, au 02/06, 91% des maïs étaient semés contre 89% à cette date en moyenne (2019-2023). Par ailleurs, 75% des maïs étaient en conditions
« bonnes à excellentes », un chiffre supérieur aux attentes des opérateurs. Ce bon début de campagne fait pression sur les prix à Chicago. La production d’éthanol reste dynamique aux USA mais les prix du pétrole restent à surveiller. Ceux-ci ont chuté la semaine passée après l’annonce par l’OPEP+ de la fin des coupes de production, entraînant une pression baissière pour les matières premières agricoles. Dans ce contexte, les fonds non-commerciaux ont repris leurs ventes sur le maïs après avoir atteint une position relativement neutre en mai. Malgré ce contexte difficile, les cours américains ont pu rebondir du fait de contractualisations à l’export qui se sont situées dans le haut des attentes des opérateurs avec 1,2 Mt, pour la fin de campagne, dont 136 Kt pour la Chine, et 113 Kt pour 2024/2025. Les exportateurs américains surveillent également le Mexique, leur 1er marché et l’un des premiers importateurs mondiaux de maïs. Victime de la sécheresse en 2023/24, le Mexique avait renforcé ses achats aux Etats-Unis. Après un court répit, celle-ci se développe à nouveau dans les deux tiers nord du pays, pénalisant les maïs d’hiver comme ceux de printemps. En Amérique du Sud, les estimations de production sont de nouveau abaissées pour le sud du Brésil tandis que la récolte des maïs tardifs, les plus dégradés, débute en Argentine. Dans son rapport de juin, à paraître cette semaine, l’USDA devrait rapprocher ses estimations de production des estimations locales. La crainte de tensions sur le blé persiste avec des grands importateurs (Egypte, Algérie) qui sont revenus aux achats cette semaine malgré des prix élevés mais également l’organisme chinois Sinograin annonçant procéder à des achats pour renforcer les stocks d’état. L’Inde, de son côté, pourrait abaisser ses droits de douane pour se fournir à l’étranger alors que ses stocks publics sont bas.
EUROPE : Nouvel achat de maïs américain en Espagne
L’USDA a confirmé un nouvel achat de 110 Kt de maïs américain par l’Espagne pour l’été. Cela traduit la fin des disponibilités ukrainiennes pour la campagne en cours et la compétitivité du maïs par rapport au blé en alimentation animale malgré l’approche de la récolte. Des pluies importantes ont touché la quasi-totalité de l’Ukraine soulageant le début de manque de précipitations. Le temps reste globalement chaud et sec sur le sud de la Russie. Les estimations de la production russe de blé convergent vers 80 Mt, un autre élément à suivre dans le rapport à venir de l’USDA.
La BCE a abaissé ses taux de 4% à 3,75%, un mouvement attendu par les marchés du fait du net ralentissement économique dans l’UE
FRANCE : Fin des semis
Au 05/06, selon CéréObs, 90% des maïs étaient semés. Après une campagne exceptionnellement longue du fait des pluies, les semis touchent à leur fin grâce à la fenêtre de sec des derniers jours.
Du 31/05 au 07/05, en nouvelle récolte, le contrat novembre 2024 d’Euronext a perdu 6 €/t pour se situer à 217 €/t. Il marque une 2e semaine de correction après le plus haut atteint fin mai. Les prix physiques pour la récolte 2023 se situaient entre 200 et 220 €/t pour l’été selon les régions et restaient compétitifs en FAB face à la nouvelle récolte de blé ce qui suscite l’intérêt des acheteurs.