MONDE : Arrivée des pluies en Amérique du Sud
Du 27/09 au 04/10, le cours de l’échéance décembre à Chicago a gagné 2 $/t pour se situer à 167 $/t. Le maïs a poursuivi sa hausse dans un contexte géopolitique et climatique incertain et est même venu tester le seuil des 170 $/t qui n’avait plus été franchi depuis juin dernier. Les incertitudes poussent les fonds non commerciaux à réduire leur position nette vendeuse sur le maïs à Chicago. La semaine passée a été marquée par la publication des stocks de fin de campagne 2023/24 qui, à 45 Mt, se sont révélés plus bas qu’attendus sur fond
de demande dynamique à l’export et sur le plan domestique .Cette baisse devrait être répercutée dans le rapport mensuel de l’USDA qui sera publié ce vendredi. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 1,68 Mt, au-delà des attentes des opérateurs. Les ventes à l’export ont retrouvé une dynamique après 2 semaines en demi-teinte. Les opérations portuaires n’ont pas été affectées par la courte grève des dockers américains. La production d’éthanol a de nouveau franchi le seuil du million de barils/jour. Le baril de pétrole a franchi le seuil des 70 $/baril dans un contexte de tensions au Moyen-Orient. Au Brésil et en Argentine, des pluies sont attendues cette semaine dans les principales zones de production, après plusieurs semaines de sécheresse. Cela devrait accélérer fortement les chantiers de semis. Au Brésil 30% des maïs safra sont semés et en Argentine 14% des maïs, deux chiffres légèrement inférieurs à la moyenne pour cette date. La Chine a confirmé le maintien de son quota à faible droits de douane (1%) de 7,2 Mt pour le maïs en 2025. En théorie, les importations au-delà de ce quota sont frappées d’un droit de 65% mais celui-ci est appliqué de manière
discrétionnaire. La Chine devrait rester l’un des premiers importateurs mondiaux de maïs en 2024/25, avec 20 Mt, une donnée à suivre entre la volonté gouvernementale de limiter les importations de céréales et l’annonce d’un plan massif de soutien économique qui pourrait doper une croissance affaiblie.
EUROPE : Le maïs atteint les 200 $/t à Odessa
Le prix du maïs ukrainien rendu Odessa a atteint les 200 $/t à Odessa, contre environ 160 $/t début janvier 2024, dans un contexte de baisse de la production et d’attrait des acheteurs, notamment européens, pour le maïs ukrainien. Les tensions restent par ailleurs vives en Mer Noire où un navire chargé de 6 000 tonnes de maïs ukrainien à destination de l’Italie a été touché le 06/10 par un bombardement russe à Pivdenny. La météo reste aussi un sujet d’inquiétude dans cette zone. Plusieurs régions russes ont décrété l’état d’urgence en raison d’une sécheresse durable qui affecte les semis de céréales à paille. Des pluies sont attendues cette semaine. Le dollar s’est renforcé face à l’euro, du fait de bons indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis, un mouvement favorable à la compétitivité des céréales européennes.
FRANCE : Retard de la récolte
Au 30/09, selon CéréObs, 2% des surfaces de maïs étaient récoltés contre 26% à cette date en moyenne (2019-2023). La météo freine très fortement la fin du cycle de culture et le début des récoltes La semaine passée, le cours de l’échéance novembre d’Euronext a gagné 6,25 €/t pour se situer à 213,15 €/t. Les prix physiques sont aussi en hausse et se situent entre 200 et 215 €/t selon les régions. Les prix français continuent de bénéficier de la tendance à Chicago et des inquiétudes en Mer Noire. Une activité modérée est rapportée en FAB et à l’export vers l’Italie et l’Espagne. Sur cette destination, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a annoncé une réouverture de la RN134 aux poids lourds pour janvier 2025.