MONDE : Trump menace le Mexique et le Canada

Du 22/11 au 29/11, le cours de l’échéance décembre à Chicago a légèrement diminué pour se situer à 166 $/t. Le maïs à Chicago a été mis sous pression en raison de la force du dollar et des annonces de D. Trump concernant le Mexique et le Canada, avant de rebondir en fin de semaine à la faveur d’une correction technique liée au long week-end de Thanksgiving. La semaine à Chicago a été dominée par l’annonce de D. Trump de droits de douane supplémentaires de 25% sur les exportations mexicaines et canadiennes dès son entrée à la Maison Blanche afin de forcer ces pays voisins à mieux contrôler leur frontière avec les Etats-Unis. Cette annonce a inquiété les opérateurs qui craignent les représailles commerciales des pays concernés. En effet, le Mexique est le 1er importateur de maïs grain américain et représente environ un tiers des exportations américaines. Le Canada est le 1er importateur d’éthanol américain (environ 40% des exportations américaines). Ce sont ainsi les deux moteurs de la demande américaine et du soutien des prix ces derniers mois qui pourraient être remis en cause si D. Trump confirmait ses velléités en
janvier prochain. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 1,1 Mt, se situant dans les attentes des opérateurs. La production d’éthanol a par ailleurs atteint un niveau record pour la période pour la 3e semaine consécutive. Le Japon, déjà importateur de maïs grain américain, a annoncé qu’il augmenterait progressivement sa cible d’incorporation d’éthanol dans le carburant, ce qui devrait également profiter aux exportateurs américains. Au Brésil et en Argentine, les pluies sont régulières sur les zones de production. Au Brésil, les semis de maïs safra (pleine saison) sont presque terminés dans le sud du pays, la principale zone de production, tandis que dans le Centre-Ouest ce sont les semis de soja, précédant le maïs safrinha, qui touchent à leur fin. En Argentine, le début du mois de décembre marque le début des semis tardifs, attendus en baisse cette année. Cette réduction pourrait être moindre qu’envisagée du fait de la faible détection de cicadelles du maïs.

EUROPE : Baisse des prix en Ukraine

Le prix du maïs rendu Odessa a légèrement diminué ces deux dernières semaines du fait de la fin de la récolte, avec des rendements meilleurs qu’attendus. Il s’affiche désormais à environ 195 $/t. Cette légère baisse, couplée à la baisse des prix du fret maritime au départ d’Odessa, renforce la compétitivité du maïs ukrainien sur les marchés ouest européens. Dans son bilan de novembre, par rapport à octobre et pour la campagne en cours, la Commission Européenne a revu la production européenne de maïs en hausse de 1,6 Mt (59,6 Mt) et les importations en hausse de 0,5 Mt (19,5 Mt). La demande restant inchangée (79 Mt), ces hausses sont répercutées sur les stocks de fin de campagne (19,4 Mt). Au 25/11, l’UE avait importé 7,9 Mt de maïs, un rythme
similaire à celui des 5 dernières campagnes à cette date.

FRANCE : Amélioration de la logistique vers l’Espagne

Au 25/11, selon CéréObs, 89% des surfaces de maïs étaient récoltées, une avancée de 7 points sur une semaine. La semaine passée, le cours de l’échéance mars d’Euronext a suivi la tendance
baissière à Chicago et a perdu 7,5 €/t, pour se situer à 203,75 €/t. Les prix physiques ont aussi baissé et se situent entre 180 et 195 €/t selon les régions. Les autorités ont annoncé la réouverture le 20 décembre prochain de de la RN134, qui avait été coupée début septembre. Cela facilitera la logistique vers l’Espagne (1er marché à l’export pour le maïs grain français).