MONDE : Sécheresse en Amérique du Sud

Du 28/08 au 04/09, les cours de l’échéance décembre à Chicago sont restés relativement stables (141 $/t). Les cours américains devraient peu évoluer cette semaine du fait de la fermeture des marchés ce lundi et de l’attente du rapport mensuel de l’USDA ce vendredi. Ce dernier devrait notamment réviser les rendements américains suite à un mois d’août délicat pour les cultures (manque de pluie, tempête). Par ailleurs, les opérateurs s’attendent également à une révision du chiffre des importations chinoises (7 Mt) du fait d’importants achats cet été. La semaine passée, 62% des maïs américains étaient en conditions « bonnes à excellentes », en repli de 2 points par rapport à la semaine précédente. Pour la première fois depuis plus d’un an, les fonds non commerciaux adoptent une position nette acheteuse. Du fait d’un contexte de marché jugé plus porteur ceux-ci ont procédé à un rachat de positions vendeuses (« short covering »). Si l’activité américaine à l’export de grain soutien les cours ces dernières semaines, la demande de l’industrie de l’éthanol n’a pas encore retrouvé son niveau habituel (-100 mille barils/jours). De plus, le Brésil, principal débouché des exportations d’éthanol américain, a décidé de supprimer un quota d’importations libre de droit de 750 millions de litres ce qui devrait accentuer les difficultés du
secteur. En Amérique du Sud, le début de la campagne d’exportations est supérieur à la moyenne (plus de 4 Mt exportées par le Brésil en juillet). Alors que les premiers semis vont débuter, les opérateurs s’inquiètent de la sécheresse (phénomène climatique la Niña). En Argentine, les surfaces projetées sont en baisse (6,2 Mha, -100 Kha par rapport à la précédente campagne). Au Brésil les surfaces sont projetées en forte hausse (19,8 Mha, +1,3 Mha) du fait d’un recul des surfaces de coton et de prix très attractifs (forte demande intérieure) Cependant la bonne implantation des maïs safrinha (2e récolte) dépendra des semis de soja menacés, à l’heure actuelle, par le sec.

EUROPE : Incertitudes sur la production ukrainienne

En Ukraine, et dans le sud de la Russie, le manque de pluie au mois d’août a pénalisé le remplissage des grains ce qui devrait diminuer le potentiel de production. Toutefois, l’ampleur de la production, et donc des exportations, reste en débat. Le gouvernement ukrainien annonce une production de 33 Mt contre
39,5 Mt pour l’USDA (révision en baisse attendue vendredi). Les analystes s’accordent sur une production entre 35 et 37 Mt. Un record de production est donc toujours atteignable pour ce pays.
Dans son bilan d’août, la Commission Européenne, a, du fait de la sécheresse, revu sa projection de production en baisse de 2,3 Mt par rapport à juillet (70,2 Mt). Par conséquent, le total des importations sur la campagne 2020/21 a été revu en hausse de 1,9 Mt par rapport au mois dernier (18,4 Mt).

FRANCE : Intérêt des FAB

Au 31/08, d’après CéréObs, 60 % des maïs avaient atteint le stade « 50 % d’humidité du grain ». Par ailleurs, 61 % d’entre eux étaient en conditions « bonnes à très bonnes », une dégradation d’un point par rapport à la semaine précédente. Le maïs ancienne récolte reste à l’heure actuelle plus compétitif que le blé pour les FAB ce qui permet des achats.