MONDE : surfaces de maïs revues en hausse aux Etats-Unis
Du 28/06 au 05/07, dans une semaine écourtée par l’Independance Day, le cours de l’échéance juillet à Chicago a perdu 4 $/t pour se situer à 162 $/t. Les cours du maïs ont perdu une dizaine de $/t sur la fin juin, conséquence de l’amélioration météo sur la Corn Belt et d’une révision en hausse des surfaces par l’USDA. Dans ce contexte, les fonds spéculatifs ont repris une position nette vendeuse marquée sur le maïs à Chicago. Dans son rapport sur les surfaces du 28/06, l’USDA a revu en hausse les surfaces américaines de maïs de 592 Kha (37 Mha) par rapport aux dernières estimations. Si cette révision était attendue par les opérateurs, son ampleur a surpris et a nettement fait pression sur les prix, brisant le support constitué en février 2024. Cela a été accentué par la publication des stocks trimestriels au 1er juin, eux aussi plus hauts qu’attendu, signe d’une demande américaine qui patine. Ces éléments devraient être reportés au bilan de juillet, qui sera publié le 12/07, accentuant la lourdeur des stocks américains. La hausse des surfaces pourrait à terme être tempérée du fait des importantes inondations ayant touché le nord-ouest de la Corn Belt à la mi-juin. Le maïs à Chicago est également sous pression de la météo, globalement bonne à l’approche de la floraison. Les pluies de la fin du mois ont partiellement résorbé le déficit hydrique qui touche l’est de la Corn Belt. Au 30/06, 11% des maïs américains étaient en floraison contre 6% en moyenne à cette date et 67% étaient en conditions « bonnes à excellentes », en repli de 2 points sur une semaine. Au Brésil, 48% des maïs safrinha étaient récoltés au 1er juillet, un rythme extrêmement rapide. Si l’on note une certaine rétention de la part des producteurs dans un contexte politique incertain et en attendant de meilleurs prix, la concurrence brésilienne à l’export est déjà forte et pénalise le maïs américain. En Argentine, la récolte s’est accélérée ces dernières semaines et avec 63% des maïs battus au 03/07, elle a retrouvé son rythme habituel à cette date. En Chine, la vague de chaleur se maintient sur le nord-est mais des pluies sont arrivées soulageant le fort déficit hydrique qui touche cette zone de production.
EUROPE : révisions des surfaces de maïs en UE
La Commission Européenne a revu les surfaces de maïs de l’UE en baisse de 472 Kha (8,61 Mha) par rapport à mai. Son estimation de production pour 2024/25 est elle aussi revue en baisse de 3,8 Mt (64,8 Mt). A la fin juin, les importations européennes de maïs étaient estimées à 18,6 Mt contre 20,2 Mt en moyenne en fin de campagne. Pour la campagne 2024/25, les importations de maïs sont projetées en légère baisse par la Commission Européenne, à 17,4 Mt. Le déficit hydrique se maintient sur l’est de la Pologne et la Hongrie. Accompagné de fortes chaleurs, il est aussi marqué sur les côtes roumaines et bulgares ainsi que l’Ukraine et le sud de la Russie. Cette situation inquiète alors que la floraison des maïs doit débuter.
FRANCE : les prix du maïs se maintiennent
Au 01/07, selon CéréObs, 90% des maïs avaient atteint le stade 6-8 feuilles contre 98% à cette date en moyenne et 82% étaient en conditions bonnes à très bonnes, en hausse d’un point par rapport à la semaine précédente. Du 28/06 au 05/07, le contrat novembre 2024 d’Euronext a gagné 6,75 €/t pour se situer à 209,75 €/t. Les prix physiques restent situés entre 190 et 200 €/t selon les régions pour la fin de la récolte 2023 comme en nouvelle récolte. Malgré le contexte baissier à Chicago, les prix du maïs français restent soutenus par ceux du blé. Ce soutien est cependant fragilisé par la concurrence exercée par les origines Mer Noire sur le blé français et la pression de la récolte.