MONDE : Hausse des cours en Chine

Du 12/11 au 19/11, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont perdu 2,5 $/t pour se situer à 225 $/t. Les cours ont peu évolué la semaine passée après une forte hausse au début du
mois, s’expliquant par la parution du rapport de l’USDA du mois de novembre. Celui-ci, par rapport à octobre, a revu en légère hausse le rendement américain qui atteint désormais 111 q/ha, un nouveau record pour ce pays. Malgré la 2e meilleure récolte de son histoire (383 Mt), le 1er exportateur mondial ne reconstitue que partiellement ses stocks par rapport à leur niveau habituel. Au
niveau américain cette tension s’explique par des exportations qui se maintiennent à un haut niveau mais également par une révision en hausse (+1,5 Mt), par rapport à octobre, de la  consommation de maïs pour l’éthanol du fait des bonnes marges de cette industrie ces derniers temps. Ce rapport confirme une certaine tension sur le bilan mondial du maïs mais également sur le bilan du blé, le contrat blé d’Euronext a ainsi dépassé les 300 €/t, un record. Les opérateurs suivent également avec attention la remontée des prix domestiques du maïs en Chine. Le pays a déjà contractualisé 18 Mt de maïs sur une projection d’importations estimée par l’USDA à 26 Mt. La récente hausse des prix, inattendue du fait de l’attente d’une très bonne récolte (273 Mt), serait due à la hausse des prix du séchage, à des difficultés logistiques et au retard de la récolte. Cela pourrait rendre de nouveau compétitive les importations de maïs américains et ukrainiens en Chine dans les prochaines semaines. Ainsi, une rumeur fait état de l’achat de 300 Kt à 700 Kt de maïs par la Chine à l’Ukraine alors que le pays était absent des achats depuis mai dernier. Au Brésil, la météo continue d’être favorable aux semis. Au 22/11, 91% des maïs de pleine saison étaient semés, un chiffre similaire à la moyenne des dernières campagnes, et 78% des sojas contre 67% l’an passé. Les producteurs craignent cependant des difficultés d’approvisionnement en intrants pour les semis de maïs safrinha début 2022. En Argentine, par crainte d’un retour de « la Niña », les producteurs privilégient les semis de maïs tardifs, moins exposés aux périodes les plus stressantes, aux maïs précoces. Au 17/11, 29% des maïs étaient semés contre 38% à cette date en moyenne (2016-2020).

EUROPE : Regain de compétitivité du maïs

Dans son rapport de novembre, par rapport à octobre, Stratégie Grains revoit en hausse de 1,1 Mt sa prévision d’importations pour l’UE (15 Mt). En effet, la demande se renforce en FAB et dans le secteur de l’éthanol du fait de la forte hausse des prix du blé qui rend le maïs plus attractif. Malgré une révision en hausse de la récolte communautaire de maïs (68 Mt) et malgré leur compétitivité
face aux pays-tiers, les maïs origine UE dont le maïs français ne pourront répondre qu’en partie à ce surcroît de demande.

FRANCE : Nouveau record de rendement

Lors du Congrès du maïs à Tours le 10 novembre dernier, Arvalis a confirmé un nouveau record de rendement pour le maïs grain à 110 q/ha. Cela a été permis par les conditions favorables de l’été pour les maïs pluviaux. Avec une surface initiale de 1,41 Mha, complétée d’environ 100 Kha de transfert du maïs fourrage vers le maïs grain, la production française atteindrait 16 à 16,5 Mt pour la
campagne 2021/2022. Les cours du maïs restent fermes sur Euronext. Du 12/11 au 19/11, les cours de l’échéance janvier ont gagné 5 €/t pour se situer à 248,75 €/t.