MONDE : Légère hausse des surfaces aux Etats-Unis
Du 24/06 au 01/07, les cours de l’échéance septembre à Chicago ont de nouveau perdu 15 $/t pour se situer à 247 $/t. La très forte pression baissière se maintient à Chicago sur fond de crainte d’une crise économique mondiale et de ventes des fonds, cela malgré le peu de changements constatés sur les fondamentaux. Les cours américains du maïs ont ainsi retrouvé leur niveau
d’avant la guerre en Ukraine. Aux Etats-Unis, le rapport sur les surfaces a apporté peu de surprises. Avec 36,39 Mha, les surfaces de maïs semés sont revues en hausse de 180 Kha par
rapport à la projection de mars de l’USDA et dans les attentes des opérateurs. Au 27/06, les maïs américains débutaient leur floraison avec 4% des surfaces concernées, un rythme conforme à la moyenne (2017-2021). 67% des maïs américains étaient considérés en conditions « bonnes à excellentes » soit 3 points de moins que la semaine précédente. La semaine s’annonce pluvieuse
sur une grande partie de la Corn Belt. La météo des prochaines semaines sera un facteur important de volatilité dans cette période cruciale pour l’établissement du rendement. En Chine, le directeur des stocks d’Etat de matières premières agricoles a été limogé officiellement pour corruption. Les prix domestiques du maïs sont en hausse du fait de problèmes logistiques liés à la gestion du Covid. Cela pourrait à terme favoriser les importations. La Chine aurait à ce titre contractualisé l’achat de près de 400 Kt de maïs brésilien après un récent accord sanitaire entre les
deux pays. Cela devrait lui permettre de moins dépendre du maïs américain en l’absence de l’origine ukrainienne. Au Brésil, la récolte se poursuit rapidement et fait pression sur les prix FOB. Les
prix du fret domestique sont en forte hausse du fait conjoncturellement de la récolte mais également des prix élevés du carburant. En Argentine, la grève qui affectait les exportations est résolue.
EUROPE : Récolte de blé record en Russie
La Russie attend une récolte de blé record d’environ 88 Mt sans compter sur les interrogations sur la mainmise sur les grains ukrainiens. Cette perspective pèse sur les cours mondiaux du blé mais également sur les autres marchés céréaliers. Le pays risque toutefois de rencontrer des difficultés à l’export du fait des difficultés de navigation en Mer Noire (assurances) et du rouble fort, et même si le système de taxes à l’export a été revu pour redonner de la compétitivité à la céréale russe. Dans son bilan de juin, par rapport à mai et pour la campagne 2022/23, la Commission Européenne revoit en baisse de 761 Kt son chiffre de production de maïs (71,7 Mt) et sa projection d’importations en hausse de 2 Mt (15 Mt). Les stocks de report de la campagne sont revus en légère hausse (1,5 Mt).
FRANCE : Pression baissière
La pression baissière reste forte et les cours suivent la tendance américaine. Les cours de l’échéance novembre 2022 sur Euronext ont ainsi perdu 21,5 €/t la semaine passée pour atteindre 284 €/t. Les pluies généralisées de la semaine passée, parfois accompagnées de grêle, ont apporté du répit aux maïs notamment aux maïs pluviaux. La semaine est attendues chaude et sèche. Au 27/06, 8% des maïs étaient en floraison et 83% étaient en conditions « bonnes à très bonnes », un point de moins qu’au 20/06. On note des courants d’affaire en maïs bio à destination de l’Allemagne et du Benelux du fait de la guerre en Ukraine.