Le Ministre Julien Denormandie accompagné à sa gauche de Daniel Peyraube, Président de l’AGPM et à sa droite de Franck Laborde, Secrétaire Général
Le Président et le Secrétaire Général de l’AGPM ont été reçus par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie le 3 janvier 2022. Ce rendez-vous, faisant suite au congrès du maïs du 9 novembre auquel le Ministre n’avait pu se rendre, a permis de faire le point sur la situation de la maïsiculture et sur les principaux enjeux nationaux et européens alors que la France assure désormais la Présidence de l’UE.
Tous ont salué une année positive pour les maïsiculteurs avec des rendements record (moyenne nationale de 11 T/Ha pour le grain) et des prix plus rémunérateurs. Mais l’explosion des charges d’engrais et des coûts logistiques est un motif d’inquiétude partagée et suivi de près par les services du ministère.
Concernant la réforme de la PAC, les représentants de l’AGPM ont rappelé la nécessité de maintenir le Plan Stratégique National dans sa rédaction actuelle, permettant de préserver nos systèmes spécialisés maïs (notamment sur la conditionnalité et les écorégimes), A la veille des discussions sur le projet de loi issu des travaux pilotés par le député Descrozaille sur la réforme de la gestion des risques, l’AGPM a réinsisté sur le fait que, au-delà de l’architecture générale de la réforme, l’assurance récolte devra impérativement appliquer pleinement le règlement Omnibus pour se déployer en grandes cultures. La qualité des travaux du Varenne de l’eau a été saluée mais l’AGPM a rappelé l’urgence de réelles avancées en matière de stockage de l’eau. L’accès à l’eau reste la première assurance récolte et d’autant plus dans le contexte de l’évolution climatique.
Le ministre a été remercié pour l’étendue de ses actions, basées sur la science et la nécessité de ne pas laisser des agriculteurs sans solution : une volonté concrètement mise en œuvre lors de la ré-homologation de la cyperméthrine au niveau européen et la dérogation obtenue pour le Lumiposa permettant de lutter contre les mouches. Il a également rappelé son soutien aux nouvelles biotechnologies végétales pour lesquelles l’UE devra s’atteler à une nouvelle règlementation.
Le Ministre a également affirmé la volonté de profiter de la Présidence Française de l’UE pour avancer sur la lutte contre les distorsions de concurrence déloyales par la mise en place des clauses miroir en matière de commerce international, empêchant l’importation de produits ne respectant pas les normes de production européennes. Un chantier ambitieux et attendu depuis de nombreuses années par l’AGPM.