L’Assemblée Générale de la FNPSMS, qui s’est tenue le 23 novembre 2017 dans le cadre du Congrès du Maïs à Toulouse, a réuni 450 participants représentant d’une part, les agriculteurs – multiplicateurs fédérés au sein de AGPM MAÏS SEMENCE et d’autre part, les établissements semenciers fédérés au sein de la Section Maïs et Sorgho UFS.
Voici les temps forts de cette Assemblée Générale.
1/ Composition du Conseil d’Administration et du Bureau de la FNPSMS
Conformément aux statuts de la FNPSMS, le nombre de membres éligibles du Conseil d’administration passera de 24 à 26 (soit 2 x 13 membres). Deux administrateurs supplémentaires sont donc à désigner pour représenter leurs groupes professionnels (1 par famille).
Ont été élus par l’Assemblée :
- Bruce Adnet, Responsable Pôle Production Hybrides RAGT Semences, en remplacement de Didier Nury.
- Denis Gonthier, Directeur des opérations Euralis.
- Jacques Groison, Responsable Production toutes cultures Syngenta pour la zone Europe – Afrique – Moyen Orient.
- Cyril Jeannot, Directeur Production Limagrain Europe.
- Jean-Marc Michel, Président du Syndicat des Producteurs de Semences de Maïs et de Sorgho de Provence.
- Didier Nury, Directeur Top Semence.
- Pierre Pagès, Administrateur Euralis Syndicat Semences.
- Pierre Vincens, Président du Syndicat des Producteurs de Semences de Maïs et de Sorgho du Tarn.
Le Conseil d’Administration est ainsi composé de :
Au titre de AGPM MAÏS SEMENCE : Jean-Luc Capes, Jérôme Dal, Stéphane Desrieux, Jean Gautier, Jean-Pierre Maillet, Jean-Marc Michel, Pierre Pages, Sébastien Périssé, Jean-Bernard Testemale, Pierre Vincens.
Au titre de la Section Maïs et Sorgho de l’U.F.S. : Bruce Adnet, Mathieu Beaulaton, Jean-Marc Bouvier, Franck Clavier, Jean-Frédéric Cuny, Pierre Frantz, Denis Gonthier, Jacques Groison, Cyril Jeannot, Didier Nury, Dominique Riou, Xavier Venard.
…et en qualité de membres de droit : Pierre Blanc (Président AGPM MAÏS SEMENCE), Daniel Peyraube (Président AGPM) et Xavier Thévenot (Président Section Maïs et Sorgho UFS),
Et du Bureau
- Président : Pierre Pages
- Vice-Président : Jean-Frédéric Cuny
- Trésorier : Pierre Vincens
- Membres de droit : Pierre Blanc, Daniel Peyraube et Xavier Thévenot.
2/ Compte-rendu Financier : présentation par Pierre Vincens, Trésorier
3/ Le rapport d’activités FNPSMS 2016 – 2017 : présenté par Thierry Gokelaere qui met l’accent sur les traits marquants de la campagne.
4/ Le marché européen en semences de maïs et sorgho : photographie et projection 2018
Cette étude réalisée annuellement, présentée par Pierre Guillaumin, consiste à analyser les éléments objectifs en termes de présence de la filière française de semences de maïs sur le marché européen et les perspectives à moyen terme au regard des différents aléas et évènements de nature climatique, économique et politique.
5/ Les responsables professionnels prennent part au débat
Rémi BASTIEN, Président de la section Maïs et Sorgho de l’UFS
En préambule, Rémi BASTIEN revient sur 2 éléments majeurs à prendre en considération pour l’avenir de la filière :
– Les marchés, avec des tendances très différentes : Dynamiques à l’Est comme en Russie et en Ukraine, ils sont en baisse depuis 4 années consécutives en Europe de l’Ouest.
– La FNPSMS, au travers de laquelle il est possible de construire une unicité d’actions parfois très ambitieuses dont certaines en lien avec l’AGPM, en particulier sur des sujets comme la communication ou les dispositifs d’assurance, peut être un outil très précieux pour pouvoir contribuer à relever un certain nombre de défis.
Pierre Blanc, Président AGPM MAÏS SEMENCE
Pierre Blanc, revient sur une question centrale de l’organisation : la question de la fixation du prix et du partage de la valeur ajoutée.
Daniel Peyraube, Président AGPM
Daniel PEYRAUBE, souligne que la filière semencière est une filière moderne et très challengée. Elle doit réussir à relever tout à la fois les défis de l’innovation et de la volatilité des marchés ainsi que les fluctuations importantes de surfaces de production tant en maïs semence qu’en maïs de consommation. Tous les acteurs ont conscience aujourd’hui que pour rester compétitifs des efforts importants sont à réaliser sur toute la chaîne de la production à la transformation.
Joël Arnaud, Président FNPSMS
Joël Arnaud, termine par faire un bilan sur le contexte économique difficile de l’année 2017. Pour la 3ème année consécutive, il y a eu des baisses de surfaces pour corriger les excès des productions des années antérieures et la baisse des marchés, avec une chute des surfaces de production de près de 40 % en 3 ans.…
L’innovation doit être une priorité pour être à la pointe du progrès, il faut continuer à anticiper les marchés et affuter les outils de veille économique pour rendre les actions de développement à l’international plus ciblées et opérationnelles, adapter au mieux la politique de communication et de lobbying pour valoriser l’image du maïs auprès des professionnels et des publics institutionnels.…
Afin que la filière puisse relever les défis qui l’attendent, l’interprofession doit accompagner les producteurs et les établissements pour anticiper et réaliser un développement durable et améliorer sa compétitivité tout en assurant une relation de confiance entre tous les partenaires. Cohérence, cohésion et confiance constituent le préalable essentiel des filières fortes et structurées.
6/ Débat sur le thème « Rester leader » avec Gil Rivière-Wekstein et Robin Rivaton
Gil Rivière-Wekstein auteur du livre « Panique dans l’assiette, ils se nourrissent de nos peurs » a expliqué que les freins sociétaux au développement de notre filière semences étaient notamment liés aux peurs alimentaires. Celles-ci ont toujours existé, mais depuis quelques temps sont largement utilisées par les ONG pour faire passer leurs messages politiques ou certaines filières (et notamment la grande distribution) qui surfent sur les peurs pour se développer
Robin Rivaton, essayiste et directeur général de Paris Région Entreprises a lancé quelques pistes d’actions stratégiques possibles pour que la filière réussisse à conserver son leadership. Il a fait le constat que nous n’étions qu’au début d’une vague de l’innovation qui se mondialise et s’éloigne du continent européen, et souligné que la filière n’avait pas d’autre choix que d’innover encore plus et de protéger ceux qui prennent des risques. Il a souligné que nous étions pris en tenaille entre 2 modèles très différents et très puissants (qui déposent énormément de brevets et deviennent leader dans de nombreux domaines y compris dans celui de la génétique) sur lesquels nous aurons bien du mal à nous aligner. Avec la Chine, d’un côté, qui développe un modèle soutenu par l’État. De l’autre, les États-Unis développent des modèles d’innovations soutenus par des groupes financiers très puissants (Google, Fondation Bill Gates …).