Le programme de production européen s’élève à 69 000 ha en 2017, soit une hausse d’environ 2 000 hectares par rapport à 2016. L’évolution la plus notable concerne la France qui enregistre une hausse de 11 % avec 20 800 hectares. Le programme français dépasse ainsi de nouveau les 20 000 hectares après deux campagnes en retrait. Le développement de la production de maïs doux biologique observé depuis quelques campagnes se confirme. Les surfaces atteignent environ 6 % du programme en France, soit un peu plus de 1 000 hectares en 2017.
Dans les autres pays de l’UE, les évolutions de surfaces sont moins marquées. La Hongrie maintient ses surfaces à 32 000 ha, la Pologne enregistre une baisse d’environ 500 ha et passe à 6 500 ha, alors qu’à l’inverse les surfaces augmentent d’environ 500 ha en Espagne et Italie avec respectivement 5 500 ha et 3 000 ha.
Les résultats techniques 2017 ont été impactés par des conditions climatiques contrastées. Malgré cela, en France, le résultat technique est à l’objectif. La Hongrie est, quant à elle, plus lourdement pénalisée du fait d’un cumul de conditions météorologiques défavorables au cours du développement de la plante et à la récolte.
Sur le plan international, la vigilance est de mise. Ainsi, AGPM MAÏS DOUX multiplie les échanges auprès des parlementaires européens, des différentes Directions Générales de la Commission Européenne, de la représentation permanente à Bruxelles et des Ministères français pour les sensibiliser sur les risques encourus sur le marché européen.
– Dans le cadre des négociations Mercosur, la demande est de ne pas accorder de concession tarifaire au maïs doux brésilien. Le Brésil est en effet un grand pays agricole qui bénéficie de conditions climatiques très favorables à la production de maïs doux, et cela à un coût de production très compétitif.
– La filière reste également active sur le dossier de la Turquie. En effet, le 1er janvier 2016, la Turquie a subitement augmenté fortement ses droits de douane à l’importation sur plusieurs produits originaires de l’UE, dont le maïs doux surgelé. Par conséquent, sur ce pays, les exportations de maïs doux surgelé de l’UE se sont effondrées en 2016.
– Le Brexit pourrait déstabiliser le marché européen en cas de révision des droits de douane. Le marché britannique du maïs doux est principalement approvisionné par l’Union Européenne et le Royaume-Uni est un des principaux clients de la production française. L’origine France pourrait en effet perdre en compétitivité face à d’autres origines (Thaïlande,…).