Suite aux bons résultats 2016 à l’échelle de l’UE, en début de campagne 2017, les stocks européens étaient encore élevés et estimés à environ 70 % des besoins par la FNPSMS.
Ainsi, en 2017, le programme de multiplication à l’échelle de l’UE 28 a été réduit de 5 % à environ 128 000 ha, soit le niveau de 2011. La baisse mesurée à l’échelle de l’UE est plus importante en France puisqu’elle atteint 11 % pour une surface de 58 000 ha. Elle enregistre ainsi une baisse de surface de 38 % en 3 ans. Malgré cette nouvelle baisse significative des surfaces, la France reste largement leader de la production de semences de maïs en Europe avec 45 % de la part des surfaces de l’UE.
La campagne 2017 a été marquée par une alternance de conditions météorologiques contrastées.
En début de campagne, les inquiétudes portaient sur le niveau des réserves en eau qui n’avaient pas été suffisamment reconstituées en sortie d’hiver. Cette inquiétude a perduré jusqu’en juin mais a ensuite été dissipée avec l’arrivée de pluies salvatrices. Malgré l’épisode caniculaire de la seconde moitié de juin, et les restrictions adoptées localement, les cultures ont pu être convenablement irriguées. Le pic de chaleur observé autour du 20 juin a toutefois impacté la formation des panicules et la succession d’épisodes chauds, le manque de rayonnement et de températures basses au cours de l’été a également perturbé localement les fécondations. Sur le plan sanitaire, la pression en ravageurs aériens a été importante mais globalement bien maitrisée. L’impact des maladies en fin de cycle, dont le charbon commun et la fusariose, a été plus important à cause des conditions humides et fraîches du mois d’août.
Malgré ces conditions climatiques contrastées, le résultat français est très bon avec en moyenne 105 % de l’objectif. A l’échelle de l’UE les résultats sont bons et atteignent également environ 105 % de l’objectif. Malgré ces bons résultats, le marché s’assainit et le niveau de stock est en constante diminution depuis 3 ans.
Au regard des éléments précédents, le programme de multiplication 2018 devrait au mieux rester stable.